Départ d’Éric Verreault du VQA : les raisons resteront à l’interne

Départ d’Éric Verreault du VQA : les raisons resteront à l’interne
Pierre Levasseur (Photo : Archives Ghyslain Bergeron)

Les raisons qui ont mené au départ précipité du directeur général Éric Verreault, au Village québécois d’antan, ne seront pas étalées sur la place publique, fait savoir Pierre Levasseur, président du conseil d’administration de l’organisme.

Lors d’un entretien dans les locaux de L’Express cet avant-midi, celui qui est également conseiller municipal à la Ville de Drummondville indique tout simplement que le contrat de M. Verreault venait à échéance bientôt et que le conseil d’administration a décidé à l’unanimité de ne pas le renouveler.

Il a dû reconnaître, pourtant, que le DG avait réussi à faire grimper l’achalandage et mettre le VQA sur la mappe avec plusieurs prix dont deux aux Grands Prix du tourisme québécois.

«J’ai beaucoup de respect pour Éric et il est clair qu’il a amené le Village à un autre niveau. Il a doublé notre clientèle, on est conscient de ça. Mais le CA a travaillé depuis un an et demi sur une nouvelle planification stratégique. On a regardé notre mission et on l’a même reprécisée. On a justement tenu un lac-à-l’épaule en mars dernier avec le personnel permanent, à qui on a présenté l’ensemble des réflexions qui se sont faites depuis un an et demi. On a ainsi priorisé nos prochaines actions. Notre nouvelle vision vous sera présentée incessamment. Dans ce contexte-là, on avait à prendre une décision concernant le renouvellement du contrat de M. Verreault et le conseil d’administration a décidé à l’unanimité de ne pas le renouveler», a-t-il expliqué.

Quant aux raisons précises de ce non-renouvellement, le président du CA a dit qu’il s’agissait de gestion interne. «On s’est entendu avec M. Verreault. Je ne veux pas lui nuire et je sais qu’il ne veut pas nuire au Village, alors les détails ne seront pas mis sur la place publique», d’ajouter M. Levasseur qui, pour illustrer son propos, a comparé cette situation au congédiement de Michel Therrien par Marc Bergevin qui l’a remplacé par Claude Julien. «Ça ne veut pas dire que Michel Therrien n’est pas bon».

M. Levasseur a de plus affirmé que le départ de M. Verreault était sans rapport avec ce qui a été dénoncé devant le conseil municipal par un représentant des employés et ex-employés du VQA au sujet de la décrépitude des bâtiments, de la gestion discutable des lieux et du comportement interrelationnel d’Éric Verreault.

Alain Côté par intérim

Quant à savoir qui sera son successeur, il semble que les administrateurs vont se donner du temps pour explorer. En attendant, Alain Côté, ex-directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond, assurera l’intérim à compter de lundi, et ce pour une période de cinq ou six semaines.

En marge de cette nouvelle orientation, Pierre Levasseur doit admettre que ça ne va pas bien pour le tourisme en général dans la région de Drummondville. Le départ récent de François Morneau, combiné à celui de Caroline Paquin quelques semaines auparavant, n’aide pas, pour dire le moins, à stabiliser la situation.

«Il y a du travail à faire», a-t-il convenu, bien que tout le dossier ne soit pas de sa responsabilité. «Il y a un manque de concertation entre les différents organismes. On ne travaille pas ensemble. Et le Village québécois d’antan devrait jouer un rôle de leader dans cette dynamique».

Il est certain par ailleurs que le VQA n’a pas d’énormes ressources financières, surtout si on exclut celles qu’injecte la Ville de Drummondville. À la question de savoir pourquoi le VQA, contrairement au Village historique acadien ou le Upper Canada Village ne reçoit pas de subventions d’Ottawa, M. Levasseur soumet que les dirigeants et les administrateurs, pris dans leur quotidien, n’ont pas eu le temps de faire une demande de subvention. «Le Village n’a jamais déposé une demande de subvention au gouvernement fédéral», nous a-t-il appris.

Il a toutefois indiqué que le maire Alexandre Cusson a offert cette semaine de mettre en contact les administrateurs du VQA avec Patrimoine Canada prochainement. «Nous allons acheminer une demande en bonne et due forme dans les prochaines semaines. Le besoin est là», de constater Pierre Levasseur.

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