Un renouveau avec des traces du passé pour le Mondial des cultures

Un renouveau avec des traces du passé pour le Mondial des cultures
Alain Labonté

ÉVÉNEMENT. Pour sa 36e édition, le Mondial des cultures repart sur de nouvelles bases sans toutefois rien perdre de son ADN initial. En plus d’une multitude de spectacles mettant en lumière quelque 400 artistes internationaux, les festivaliers auront aussi des rendez-vous avec des chanteurs et musiciens québécois, du 7 au 15 juillet.

C’est avec fébrilité que l’équipe du Mondial des cultures, composée en majorité de nouvelles personnes qui se sont retroussées les manches après des mois de remises en question et de réflexions, a dévoilé les grandes lignes du festival, mercredi, en présence d’une soixantaine de personnes à l’hôtel de ville. C’est vers une programmation très éclectique que l’organisation a décidé d’aller, tout en prenant soin de conserver l’essence même de l’événement : s’ouvrir sur le monde. Ainsi, tant la musique traditionnelle que celle d’artistes émergents résonneront aux quatre coins du parc Woodyatt.

«Le côté traditionnel sera bien sûr représenté par les troupes,  d’autres chanteurs, danseurs et musiciens ainsi que par nos clins d’œil à notre folklore avec, entre autres, La Chicane. Les artistes émergents animeront pour la plupart les 5 à 7. On essaie de recréer le vieux Mondial, donc on ne verra plus par exemple des artistes comme Éric Lapointe, car on veut garder notre ADN et on ne veut pas aller jouer dans la talle des autres événements. Mais il y en aura pour tous les goûts», explique Josée Vendette, présidente du Mondial des cultures.

Issus de quatre continents, à savoir l’Afrique, l’Amérique, l’Asie et l’Europe, 13 ensembles folkloriques ont jusqu’à maintenant confirmé leur présence. Les artistes viennent d’aussi loin que de l’Arménie, le Ghana, le Japon, l’Indonésie, la Russie, la Belgique, la France, le Mexique, le Pérou, de Puerto Rico et des États-Unis. À cela s’ajoute évidemment le groupe hôte Mackinaw.

Durant le festival, en alternance, ces ensembles proposeront des danses perpétuées de génération en génération; parfois dans une démarche plus moderne du patrimoine artistique.

Plus de proximité

L’équipe du Mondial souhaite que la population se réapproprie le festival et l’une des façons d’y parvenir est de ne pas hésiter à échanger avec les artistes, au dire de la présidente.

«Allez danser avec eux et jasez aussi avec eux afin de partager vos cultures. Vous allez en apprendre tellement et peut-être même que vous allez considérer à quel point vous êtes chanceux de vivre dans la plus belle région du Québec. Nous misons beaucoup sur la proximité et il y en aura davantage», assure-t-elle.

D’ailleurs, pour favoriser la proximité, des rendez-vous incontournables seront créés. À la suite de l’immense succès de l’an dernier, le miroir d’eau viendra à nouveau occuper une place au milieu du parc. Chaque fin d’après-midi, un ensemble habitera cet espace et sera amené à proposer au public une chorégraphie classique ou déjantée.

Le célèbre défilé international de même que les galas d’ouverture et de fermeture seront d’autres occasions.

«Lors du spectacle d’ouverture (7 juillet), sous la direction du metteur en scène Steve Durepos, le public vivra une expérience humaine hors du commun qui interpellera les cinq sens. Du coup, chacun des festivaliers sera invité à faire partie intégrante de l’événement», indique Johanne Marceau, directrice générale.

Des invités d’ici sous le sceau de la diversité

Tout au long des festivités, des dizaines d’invités québécois seront à l’honneur. Le 7 juillet, la formation montréalaise The Beatdown sera à l’œuvre avec son reggae empreint de soul, de rock et de punk. Le lendemain, les 12 musiciens du spectacle Dream… les légendes interpréteront les grands succès de grands noms, dont Johnny Hallyday, Johnny Cash, Aretha Franklin et Shania Twain.

Le 10 juillet, la musique traditionnelle québécoise sera mise en lumière avec la famille Soucy et l’électrotrad de la formation Mélisande.

Une soirée latine attend les visiteurs tout de suite après le défilé avec les danseurs cubains Camping Havana Club et l’auteur-compositeur-interprète Dominique Hudson.

Puis, le lendemain, le charismatique Émile Bilodeau entraînera le public dans son folk désinvolte.

Les tout-petits ne seront pas en reste avec le spectacle de Samajam (8 juillet) au cours duquel les enfants pourront explorer la magie du rythme à l’aide de baguettes, de batterie et de tubes ainsi qu’avec Brimbelle (15 juillet) et ses compagnons de la ferme.

Pas de gratuité… mais des privilèges

Devant toujours composer avec un déficit de 75 000 $ et des subventions de plus en plus maigres, l’organisation n’a cependant pas pu répondre à l’une des demandes des festivaliers, soit la gratuité.

«C’est impossible avec un événement d’une telle envergure. Par contre, on a trouvé une solution qui saura certainement plaire à plusieurs et qui permettra de rentabiliser en quelque sorte son laissez-passer. Il s’agit de rabais dans dix commerçants de la région», fait savoir Mme Vendette.

Jusqu’à dimanche, le laissez-passer est en promotion au coût de 32 $. Du 15 mai au 6 juillet, les gens pourront se le procurer pour 35 $ après quoi ils devront débourser 45 $. Il est disponible au bureau du Mondial des cultures (1352 rue Michaud) ou à la Maison des arts Desjardins Drummondville.

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