Les organismes peinent à répondre aux besoins

Les organismes peinent à répondre aux besoins
Sylvain St-Onge et Mathieu Frappier.

COMMUNAUTAIRE. Au Québec, l’itinérance et la pauvreté augmente et se complexifie. Le Réseau de solidarité itinérance du Québec (RSIQ) réclame plus de soutien de la part du gouvernement du Québec qui, avec son dernier budget, n’offre pas la part du gâteau qui pourrait combler les besoins de l’ensemble des régions de la province.

Cette année, des organismes doivent fermer leurs portes faute de financement. Des refuges et des ressources d’hébergement d’urgence doivent refuser des personnes par manque de places. Les travailleurs de rue demeurent absents dans plusieurs municipalités et les banques alimentaires reçoivent de plus en plus de demandes. De plus, le développement des logements sociaux reste difficile.

«Malgré l’adoption en 2014 d’un plan d’action ambitieux mobilisant dix ministères, les municipalités et les organismes de prévention à la lutte à l’itinérance, force est de constater que celui-ci peine toujours à prévenir et à réduire l’itinérance», a déclaré Mathieu Frappier, coordonnateur du RSIQ.

À Drummondville, la lutte à l’itinérance passe notamment par le Carrefour d’entraide, le Comptoir alimentaire, L’Ensoleilvent, la Maison Habit-Action, le Refuge La Piaule, la Fondation de la Tablée populaire et le réseau d’aide Le Tremplin, mais le soutien qu’ils reçoivent est nettement insuffisant.

«Le processus du programme de financement est un peu comme la maison des fous dans <@Ri>Les douze travaux d’Astérix<@$p>. Les délais sont de plus en plus courts pour monter et déposer les demandes et c’est tout aussi long obtenir des réponses. Ils finissent par perdre des sommes disponibles et ça exige de nouveaux processus dans la demande. Ici, nous sommes chanceux, nos organismes se portent bien, mais ils travaillent très fort pour y arriver», a expliqué Sylvain St-Onge de la CDC Drummond qui parlait au nom des organismes communautaires présents lors d’une conférence de presse tenue ce mardi.

Selon le coordonnateur du RSIQ, il est important de soutenir des interventions spécifiques, mais aussi d’attaquer directement les sources de pauvreté. Le budget actuel manque cruellement d’audace.

«Avec ses importants surplus, le gouvernement devait annoncer un plan de lutte à la pauvreté soutenu, rehausser immédiatement les revenus des plus vulnérables, s’attaquer à l’appauvrissement dû aux coûts grandissants des loyers et soutenir adéquatement les groupes communautaires. Il a plutôt concentré ses efforts sur la dette et les réductions d’impôts», a conclu M. Frappier.

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