Les employés de la Fromagerie Lemaire s’y attendaient

Les employés de la Fromagerie Lemaire s’y attendaient
Liette Beaudoin

 «On s’attendait à la vente de la fromagerie. Les membres de la famille Lemaire commençaient à prendre de l’âge et il n’y avait pas de relève. Et la rumeur qui est sortie en janvier n’a fait que confirmer nos doutes».

En réagissant de la sorte à la transaction qui a fait passer la Fromagerie Lemaire entre les mains du Groupe Boivin, Liette Beaudoin, directrice du restaurant Lemaire à Saint-Germain-de-Grantham, se fait l’écho des commentaires que L’Express a recueillis aujourd’hui auprès de quelques employés de l’entreprise.

«On voyait bien qu’Yvan (Lemaire) était sur le bord de prendre sa retraite et que la vente était envisagée. On ne savait pas quand, ni qui, mais on sentait que la vente s’en venait. Moi, comme plusieurs autres employés, je suis contente de voir que c’est vendu à une entreprise familiale qui saura conserver le côté humain. Je trouve que c’est un beau défi qui se présente à nous. La nouvelle administration a des objectifs de croissance affirmés et tout ça est très positif. Il faut regarder en avant», a souligné celle qui était étudiante quand elle a commencé à travailler au comptoir des fromages Lemaire.

«J’étais étudiante et, après quelques années, j’ai quitté pour aller prendre de l’expérience chez un compétiteur, la Fromagerie Caillé, qui a par la suite été vendue à Saputo», de raconter la jeune femme qui a vécu d’assez près cette transition-là. «Puis, en mars 2006, Yvan est venue me chercher en disant qu’il avait un gros défi devant lui et qu’il voulait m’avoir. C’était pour démarrer le restaurant de Saint-Germain et j’y suis toujours».

À Saint-Cyrille, les commentaires allaient dans le même sens. «Ça fait quatre ans et demi que je travaille pour la Fromagerie Lemaire et ça m’a fait un petit quelque chose quand j’appris la nouvelle. C’est une entreprise familiale et nous avons toujours eu l’impression que nous les employés on faisait partie de la famille en quelque sorte», a fait valoir Diane Lemay, qui sert au comptoir des fromages.

«C’est lorsque la rumeur est sortie en janvier que j’ai réalisé que ça allait vraiment se passer», a attesté pour sa part Christine Rouleau. «Je me rappelle, j’ai texté immédiatement Daniel (Charest, le gérant) pour en savoir davantage et là j’ai su que c’était sérieux. Il faut savoir que plusieurs employés travaillent ici depuis plusieurs années. Mais, je crois qu’ils ont vendu aux bonnes personnes», a-t-elle fait remarquer.

C’est vendredi dernier que le Groupe Boivin est venu rencontrer les employés pour leur expliquer la transaction.

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