La prison pour un homme au passé trouble: «Vous êtes encore très fragile»

La prison pour un homme au passé trouble: «Vous êtes encore très fragile»
Patrick Lefrançois au moment de son arrestation.

RÉGIONAL| Patrick Lefrançois, 46 ans, qui traîne un lourd passé criminel, a été condamné, hier à une peine de 14 mois d’emprisonnement à laquelle le juge Bruno Langelier a retranché 5 mois et 28 jours de détention provisoire. Ainsi, il lui reste à purger huit mois et deux jours d’emprisonnement.

Il a commis plusieurs délits. Il avait été arrêté concernant des introductions par effraction, des vols et des méfaits survenus à la fin de décembre 2015.

L’homme a suivi un processus thérapeutique, mais il a récidivé. En octobre 2016, Patrick Lefrançois a été arrêté à la suite d’une poursuite à moto. Des patrouilleurs de la Sûreté du Québec l’avaient alors aperçu circulant sans casque dans les rues de Victoriaville.

L’individu a refusé de s’immobiliser lorsque les policiers ont voulu l’intercepter. En cours de route, Lefrançois a abandonné un passager qui l’accompagnait.

Comme l’a rappelé le magistrat, Patrick Lefrançois a reconnu sa culpabilité à de nombreuses accusations de vol d’argent au Bar Valentine, vol d’essence, plusieurs méfaits sur des véhicules, recel, introductions par effraction dans des cabanons, menaces envers une intervenante sociale, refus d’obtempérer à un ordre d’un agent de la paix, fuite, possession simple de 24 g de cannabis, ainsi que plusieurs bris de probation et de promesses.

Décision du juge

Dans cette affaire, le ministère public réclamait une peine d’emprisonnement entre 18 mois et deux ans moins un jour.

En défense, Me Denis Lavigne, lui, estimait que le temps fait en détention provisoire pouvait constituer sa peine, lui permettant de recouvrer sa liberté compte tenu aussi de sa thérapie de cinq mois et 13 jours.

En faisant connaître sa décision, le juge Langelier a reconnu que Patrick Lefrançois, après un début difficile en thérapie, a progressé.

Le président du Tribunal, en considérant l’ensemble des éléments, ne pouvait que conclure en la nécessité d’une peine d’emprisonnement en raison notamment de son profil, de ses nombreux antécédents.

«La réparation des torts à la société impose, ici, une peine de détention», a expliqué le juge Langelier, tout en ajoutant que la peine devait être supérieure à celles déjà purgées par l’individu de Victoriaville.

«Vous êtes encore très fragile. Allez chercher rapidement de l’aide après votre peine. S’il le faut, allez en processus thérapeutique ou en maison de transition», lui a conseillé le juge en lui souhaitant bonne chance.

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