Michael Chong fait des producteurs laitiers et des PME ses priorités

Michael Chong fait des producteurs laitiers et des PME ses priorités
Michael Chong était récemment de passage à Drummondville pour rencontrer des militants.

POLITIQUE. Défendre les droits et intérêts des producteurs laitiers et travailler pour un meilleur financement des PME, voilà deux des priorités de Michael Chong, l’un des 14 candidats à la direction du Parti conservateur du Canada. Dans la cadre de sa tournée des régions du Québec, celui-ci s’est récemment arrêté à Drummondville.

D’ailleurs, au fil de ses visites au Centre-du-Québec, en Mauricie et en Montérégie, plusieurs producteurs laitiers l’ont interpellé en lui signifiant leurs inquiétudes quant à l’avenir sur la gestion de l’offre.

«Ils se sont vraiment sentis attaqués par la sortie du président américain [Donald] Trump (la semaine dernière, il a promis aux producteurs américains qu’il allait revoir les accords commerciaux avec le Canada puisqu’il les trouve «injustes»)», souligne celui qui est actuellement député de Wellington-Halton Hills à la Chambre des Communes depuis 2004.

«L’une de mes priorités est de défendre les intérêts des producteurs laitiers, surtout avec ce que Trump a dit. Ils sont une part de l’économie canadienne et aussi locale.»

M. Chong accorde également une importance à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA ). «Il faut que la frontière soit ouverte pour nos produits manufacturiers. L’ALÉNA, c’est important pour le Québec et le Canada pour qu’on puisse faire des exportations aux États-Unis.»

«Les gens sont très inquiets depuis l’arrivée de Trump, parce que ses décisions affectent grandement les compagnies manufacturières et le secteur agricole. Nous avons donc besoin d’un gouvernement fédéral qui va défendre nos intérêts aux Américains», a-t-il poursuivi avec insistance.

Par ailleurs, le candidat demeurant à Fergus, en Ontario, croit que les PME ont droit à un meilleur financement. Et la solution passe notamment par la privatisation de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

«Le grand défi pour les PME à Drummondville, par exemple, c’est d’obtenir du financement pour leur expansion. Au Canada, on a un problème : le montant de financement disponible, c’est moins qu’aux États-Unis et en Europe. Les recherches disent que c’est à cause de notre système d’assurances pour les hypothèques. Je crois qu’il faut privatiser la SCHL», a-t-il estimé.

La réduction des impôts pour les entreprises locales fait aussi partie de son programme politique.  

«L’administration Trump veut réduire massivement les impôts, il faut donc avoir un plan compétitif, autrement les grandes compagnies vont déménager aux États-Unis», a-t-il soutenu.

Par ailleurs, M. Chong souhaite ardemment que son parti se rebâtisse et pour ça, il faut aller regagner la confiance d’anciens militants, dit-il.

«Il y a 13 ans, le Parti conservateur comptait près de 300 000 militants. Au début de cette course à la chefferie, il y en avait 90 000, ce qui veut donc dire que nous avons perdu les 2/3. Je veux attirer les jeunes, les Québécois, les citoyens qui habitent dans les grandes villes du pays. C’est l’une des raisons pour laquelle je me présente», laisse-t-il savoir.

Et pour attirer tous ces gens-là, croit-il, le Canada doit renforcer la politique environnementale, s’attaquer au changement climatique et élaborer des solutions pragmatiques qui préservent l’environnement sans nuire à l’économie. Un budget équilibré doit aussi être présenté.

«De plus, il faut un chef qui parle français et qu’on soit plus démocratiques, plus ouverts et plus transparents. À mon avis, c’est la route vers la gloire», a conclu celui qui est motivé et confiant de gagner la course.

Les membres du Parti conservateur éliront leur chef le 27 mai prochain. 

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