Piste cyclable sur Jean-De Brébeuf : la Ville trouve un compromis

Piste cyclable sur Jean-De Brébeuf : la Ville trouve un compromis
Des cyclistes coimme Réjeanne Caya pourront circuler à vélo sur une piste cyclable sur le boulevard Jean-De Brébeuf alors que le stationnement sur rue sera permis sauf durant les heures de pointe.

La Ville de Drummondville a trouvé un compromis au sujet de la controversée piste cyclable qui doit voir le jour sur le boulevard Jean-De Brébeuf. Il reste à savoir s’il sera acceptable à l’usage par les résidents du secteur.

À l’assemblée du conseil municipal ce soir, le maire Alexandre Cusson a fait savoir que le stationnement sur rue, qui devait être dans le projet initial interdit en tout temps entre le boulevard Lemire et le boulevard Saint-Joseph, sera finalement permis sauf durant les heures de pointe identifiées comme étant de 7 h à 9 h et de 15 h à 18 h, les jours de semaine. Pendant ces heures interdites, la circulation des véhicules se fera sur une seule voie.

Durant la fin de semaine, le stationnement sur rue sera permis en tout temps.

Quant à la piste cyclable, unidirectionnelle de chaque côté du boulevard Jean-De Brébeuf, elle sera aménagée comme prévue sur une longueur de 900 mètres et sur une largeur d’un mètre et demi.

«C’est un compromis intéressant, compte tenu que des gens ne souhaitaient pas l’interdiction du stationnement devant leurs maisons et que d’autres nous disaient que le stationnement causait des problèmes. Notre solution fait en sorte que durant 85 % du temps le stationnement sera autorisé et les cyclistes seront bien servis sans avoir à faire des détours. À partir de 15 heures, ça peut paraître tôt mais c’était nécessaire à cause des autobus scolaires. Nous devons prendre des décisions basées sur les services collectifs et le développement des pistes cyclables en est un», a expliqué le maire Cusson.

La Ville va effectuer un suivi. «Un rapport sur les enjeux sera redéposé d’ici un an afin de connaître les statistiques sur la fluidité de la circulation. Nous verrons les conséquences de l’horaire que nous mettons en place et on aura un décompte précis des vélos, des autos et des véhicules lourds qui y circuleront. L’impact de cette mesure sera analysé», a-t-il ajouté.

Les résidents qui étaient présents à l’assemblée n’ont pas fait preuve de mauvaise volonté et ont semblé prêts à voir comment ça va se passer. Certains ont émis des doutes. Daniel Laterreur était l’un de ceux-là. «Qu’est-ce qu’on va faire durant les heures interdites? On va aller stationner nos véhicules à l’aréna Yvan-Cournoyer ou à l’école La Poudrière, mais j’espère qu’on ne nous imposera pas des vignettes. Je tiens à dire que nous ne sommes pas contre la piste cyclable. Mais j’espère que la nouvelle mesure sera sécuritaire. Quand nous sortirons de la cour, il faudra être doublement prudent face aux cyclistes et eux aussi auront à faire preuve de prudence», a-t-il fait remarquer, spécifiant que, selon la loi, il faut toujours sortir de la cour en allant de l’avant et non pas à reculons. «Mais personne ne respecte ça», a-t-il dit.

La piste cyclable sera délimitée non pas par des poteaux plantés dans des blocs de ciment mais par ce que le conseiller John Husk a appelé des bollards, soit des balises flexibles vissées dans le sol. Il y aura aussi une zone tampon d’un demi-mètre de chaque côté, améliorant la sécurité.

Quant aux gens qui ont des adresses commerciales, ils sont invités à en discuter avec les fonctionnaires de la Ville.

Partager cet article