4000 $ d’amende pour l’ancien maire de Wickham

4000 $ d’amende pour l’ancien maire de Wickham

JUSTICE. L’ancien maire de Wickham Éric Béchard devra débourser 4000 $ pour avoir omis de se soumettre à une ordonnance de probation. Il a effectivement géré des montants d’argent en lien avec l’organisation de festivals country-western alors que cela lui était interdit. 

La décision a été rendue mardi au palais de justice de Drummondville par le juge Conrad Chapdelaine. Le délai pour acquitter l’amende est de 18 mois. La sentence s’accompagne d’une probation, elle aussi de 18 mois, pendant laquelle l’ancien politicien devra s’abstenir de troubler l’ordre public et de communiquer directement ou indirectement avec les témoins au dossier. Il ne devra pas non plus faire référence nommément à un des témoins sur les réseaux sociaux en ce qui concerne les événements, qui se sont produits entre 2013 et 2016.

Cette dernière condition a d’ailleurs suscité des discussions entre la défense et la poursuite : si l’avocat d’Éric Béchard Me François Lafrenière a estimé que mentionner quelqu’un ne veut pas nécessairement dire que le but est de nuire, la procureure de la Couronne Me Caroline Fontaine a plutôt souligné sa préoccupation de voir des «procès» se dérouler sur les réseaux sociaux. La restriction, tranchée par le juge, se limite donc à la mention des faits.

Selon les avocats au dossier, la preuve était très volumineuse. «Éric Béchard proposait des festivals clé en main à des municipalités. Le nom d’une dame apparaissait sur les contrats, mais notre prétention est que c’est Éric Béchard qui jouait le rôle d’organisateur», a expliqué la procureure Me Caroline Fontaine.

Rappelons qu’en 2011, l’accusé avait été déclaré coupable d’abus de confiance et de contrefaçon de documents. Parmi les conditions qu’il devait respecter, on retrouvait notamment «s’abstenir formellement de manipuler, garder, administrer, gérer et engager toutes sommes d’argent sous quelque forme que ce soit, à quelque titre que ce soit […].»

Toutefois, Me François Lafrenière a exposé que les faits n’ont pas porté préjudice à qui que ce soit. «Cela contrevient à l’ordonnance, mais c’est la seule chose qu’on peut reprocher à mon client. Il n’y a eu aucune perte ni vol. M.Béchard travaille dans le domaine des relations publiques depuis des années.»

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