Un copropriétaire de l’auberge «très en colère»

Un copropriétaire de l’auberge «très en colère»
L'Auberge Hélène où certains gestes sexuels auraient été commis.

RÉGIONAL | Au palais de justice de Victoriaville, hier, Réjean Caouette, copropriétaire de l’Auberge Hélène où certains gestes sexuels auraient été commis, a notamment témoigné de son mécontentement en raison de l’état de la chambre 27 qu’ont occupée plusieurs individus dans la nuit du 24 au 25 octobre 2014.

L’homme était à la barre dans le cadre du procès de Pierre-François Blondeau, alias Midaz, Jean-Christophe Martin et Dominic Vézina, accusés de délits sexuels sur une adolescente de moins de 16 ans.
Réjean Caouette se rappelle avoir loué, le 24 octobre 2014, trois chambres pour 10 ou 12 personnes, des organisateurs d’une soirée au Complexe Sacré-Cœur de Victoriaville.

Informé le lendemain après-midi par l’une de ses sœurs de l’état de la chambre 27, le quinquagénaire a constaté sur place. «La chambre était sale, de la bière avait été renversée. Dans la salle de bains, le porte-serviette était à moitié arraché. Le meuble du lavabo, normalement fixé au mur, était tiré, ayant été forcé, sans compter le tuyau de renvoi d’eau qui était cassé», a-t-il indiqué.

Interrogé par le procureur du ministère public, Me Éric Thériault sur son état d’esprit, Réjean Caouette a confié qu’il était «très en colère». «J’ai constaté que j’avais affaire avec des animaux, pour salir de la sorte, partir sans prévenir et laisser les portes ouvertes», a-t-il dit sans ménagement tout en précisant qu’il en avait eu pour le week-end à décolérer.

Le propriétaire se rappelle aussi avoir constaté la présence de sang dans la salle de bain.

La Sûreté du Québec a été contactée pour une plainte de méfaits qui, par la suite, a été retirée, l’aubergiste ayant obtenu un remboursement de 450 $.

L’un des occupants de la chambre l’avait contacté pour prendre arrangement afin qu’il retire sa plainte, selon M. Caouette. «Au départ, je l’ai envoyé promener en lui disant de s’arranger avec la police», a-t-il relaté.

«On m’a offert de l’argent si je retirais ma plainte. J’ai finalement accepté. Mais, au départ, il n’était pas question que je retire ma plainte», a-t-il ajouté, précisant qu’il n’y avait pas eu de négociations. L’homme a proposé une somme de 450 $ qui a été acceptée.

Jusqu’ici, après une semaine de procès, 10 témoins ont été entendus. À l’heure du dîner vendredi, le juge François Huot de la Cour supérieure du Québec a ajourné l’audience à lundi matin.

Le ministère public pense faire entendre, lundi, jusqu’à quatre témoins, dont une policière et une experte en biologie.

La plaignante, dans la présente affaire, pourrait être entendue, mardi.

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