Le Salon de l’auto bat son plein au Centrexpo Cogeco. Depuis jeudi et jusqu’à dimanche, quinze fabricants d’automobiles espèrent convaincre les visiteurs d’acheter l’un de leurs modèles.
Dans la grande salle d’exposition du centre de foires de Drummondville, c’est la troisième année qu’on y expose des automobiles. Plusieurs d’entre elles font rêver d’en devenir propriétaire. Elles sont belles, dotées d’accessoires pratiques et alléchants en plus de promettre une performance inégalée.
Afin d’attirer une potentielle clientèle, la majorité des concessionnaires réunis au salon se sont mis ensemble pour offrir une évaluation de véhicules: un service destiné à ceux qui envisagent de vendre leur voiture afin d’acheter un modèle neuf.
Ces derniers n’ont ainsi qu’à se pointer au Centrexpo et faire examiner leur automobile par les mécaniciens sur place. Les concessionnaires font ensuite leur meilleure offre pour acquérir l’automobile qui ira s’ajouter à leur section de véhicules usagés. Le chèque remis pour l’achat du véhicule devra, en contrepartie, servir à l’achat d’un véhicule neuf, à l’intérieur du salon.
Cette formule développée par les concessionnaires de Drummondville attire chaque année son lot d’intéressés. «D’autres villes ont essayé de nous copier, mais ils n’ont pas eu le même succès», affirmait fièrement vendredi Nathalie Bois, directrice générale et copropriétaire de Drummondville Volkswagen.
Une nécessité
Celle-ci est d’ailleurs d’avis que la tenue d’un salon ciblant l’automobile est nécessaire. Et l’idée d’attirer de potentiels acheteurs en est évidemment indissociable. De l’avis de bon nombre de concessionnaires, de voir réunis différents modèles de plusieurs fabricants sous un même toit contribue à l’opération séduction.
«J’atteins l’équivalent d’un mois en vente en quelques jours à peine», indique Mme Bois. «On voit que des gens viennent et qu’ils s’aperçoivent que nos voitures sont accessibles, plus qu’ils ne le croyaient. Alors, on se fait de nouveaux clients ici. Des gens qui n’auraient jamais acheté une Volkswagen.»
Le directeur général de Honda Drummondville, Dominique Hamel, croit aussi que le salon offre une visibilité incomparable à celle en magasin. «On constate un impact positif, car on parle du Salon de l’auto dans les médias et on se fait connaître», dit-il.
Le bilan du Salon de l’auto de 2016 l’en convainc. L’événement de l’an dernier lui a permis de vendre 52 véhicules en seulement trois jours, soit un nombre de ventes nécessitant normalement plusieurs semaines. «C’est très bon pour moi», assure-t-il.
En tout, 240 ventes avaient été réalisées lors du Salon de l’auto 2016.
Automobiles de luxe
Les automobiles de luxe y sont cependant moins présentes. Peu de concessionnaires locaux disposent de modèles de très haut de gamme, ce qui amène ceux qui désirent acquérir une voiture de luxe à la magasiner hors de la région.
Guy Drouin, le directeur général de Commerce Drummond, affirme que la région ne dispose pas d’une clientèle suffisante pour ce type de véhicules. «On n’a pas le marché pour offrir la voiture de luxe. On a fait une étude pour vérifier et nos conclusions, c’est que l’on n’a pas le marché pour ce genre de véhicule», a laissé savoir M. Drouin.
À l’exception peut-être de la Lexus, qui est en forte demande en Amérique du Nord, au Canada. «La Lexus pourrait peut-être trouver sa niche ici. Mais il faudrait étudier le marché pour le vérifier», fait remarquer M. Drouin.
