Un budget timide, selon le milieu d’affaires

Le milieu d’affaires de Drummondville aurait souhaité qu’Ottawa réserve une plus grande part au secteur commercial dans le budget 2017, dévoilé mercredi dernier. Garder les entreprises compétitives est primordial devant l’incertitude qui règne avec le nouveau gouvernement américain, selon les regroupements de gens d’affaires.

C’est du moins ce qu’affirment Stéphane Forget, le président de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et Gerry Gagnon, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) au lendemain du dépôt du budget, à la Chambre des communes..

«Devant l’incertitude américaine, le budget fédéral aurait pu dégager une plus grande marge de manœuvre afin, au besoin, d’aider les entreprises canadiennes à rester compétitives», ont indiqué les deux présidents, par voie de communiqué.

Ces derniers craignent effectivement que la réforme fiscale américaine et la réouverture de l’accord de libre-échange avec l’Oncle Sam aient un impact négatif sur le Canada. Dans ce contexte, une plus grande marge de manœuvre donnerait au Canada la flexibilité pour pallier aux effets des éventuelles réformes, laissent savoir M. Forget et M. Gagnon.

Ceux-ci constatent également que le gouvernement Trudeau n’a pas inscrit de programme de garanties de prêts à l’intention des entreprises touchées par le nouveau conflit avec les États-Unis sur le bois d’œuvre.

La FCCQ et la CCID souhaitaient aussi que le ministre Morneau accélère l’approbation de projets et le déboursé des dépenses en infrastructures, une mesure absente au budget. Le gouvernement libéral avait pourtant annoncé précédemment son intention d’augmenter ses dépenses dans différents projets d’infrastructures afin de stimuler l’économie.

La FCCQ et la CCID s’inquiètent par ailleurs de voir que le gouvernement Trudeau ne s’attaque pas à l’élimination du déficit.

Les deux regroupements d’affaires reconnaissent cependant certaines mesures. Parmi celles-ci, l’enveloppe bonifiée pour le développement de la main-d’œuvre, notamment en ce qui a trait aux ententes sur le marché du travail avec les provinces, lesquelles pourront dépenser les sommes avec plus de souplesse.

Les deux présidents notent également l’annonce d’une enveloppe accordée aux entreprises afin d’améliorer leurs communications numériques ainsi que le soutien financier accordé pour l’innovation. Il faudrait toutefois que les mesures s’étendent à  toute la chaîne de l’innovation et considèrent la recherche à la commercialisation, concluent-ils.

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