Maisons mobiles à Saint-Germain : une lettre sème l’inquiétude

Maisons mobiles à Saint-Germain : une lettre sème l’inquiétude
Le Parc de maisons mobiles de Saint-Germain est situé en bordure de la route 239.

Une lettre du Service d’urbanisme indiquant aux résidents du Parc de maisons mobiles de Saint-Germain que la superficie de leur terrain est non conforme a semé une inquiétude, surtout chez ceux qui sont propriétaires de leur terrain.

La lettre, datée du 9 février et signée par Sylvie Bathalon, coordonnatrice au service d’urbanisme et permis de la Municipalité de Saint-Germain-de-Grantham, spécifie que «la tolérance exercée par la Municipalité à l’occupation de votre propriété pour des fins résidentielles ne saurait être considérée comme créateur de droit et pouvant justifier votre occupation résidentielle».

En pièce jointe se trouve une copie de la résolution adoptée au conseil municipal qui explique la position des autorités, notamment que «plusieurs maisons mobiles se trouvent sur des terrains ayant une superficie inférieure à ce que prévoit la réglementation municipale» (qui est de 3000 mètres carrés), pour avoir droit à un puits artésien. Dans les faits, les élus ont approuvé que «l’émission des certificats pour la réparation des maisons mobiles et bâtiments accessoires déjà implantés soit accordée sans agrandissement, ajout d’annexe, ni solage permanent».

L’Express a rencontré ce matin trois résidents, Jacques Gingras, qui a mis son terrain en vente, Jocelyn Bédard, qui habite là depuis 42 ans, tout comme Jean-Yves Gagnon.

«En fait, on nous dit que notre terrain n’est pas assez grand pour avoir un puits artésien, mais nous n’en voulons pas. Notre service d’aqueduc avec le propriétaire Guy Marcoux fonctionne très bien», de souligner M. Gingras.

Même son de cloche du côté de M. Gagnon. «Le problème vient du fait que la Municipalité ne reconnait pas notre système d’aqueduc. Pourtant, nous n’avons jamais manqué d’eau ici en 40 ans et la qualité de l’eau potable est bonne. J’ai obtenu toutes les autorisations nécessaires de la Municipalité pour rénover ou agrandir sur mon terrain et c’est comme si tout cela n’était plus valable. Nous avons embauché des avocats pour valider nos informations sur nos droits de résidences et cela a coûté 11 000 $. J’espère que nous n’aurons pas à aller plus loin au niveau judiciaire».

M. Gagnon ajoute aussi qu’il lui est interdit de reconstruire en cas d’incendie. «Les gens ont investi beaucoup d’argent ici et les autorités ont donné des permis. Nous payons pour le service d’eau et d’entretien au propriétaire du parc et nous payons à la Municipalité pour deux services, celui de collecte de déchets et celui de fosses septiques».

Le conseiller municipal Michel Lambert connait bien le dossier et il fait savoir que les discussions ne sont pas terminées dans la recherche d’une solution.

«La problématique a débuté lorsqu’un permis de rénover a été refusé parce que la propriété n’était pas conforme au niveau environnement. On a des vérifications à faire. Je ne suis pas certain que tous sont concernés. C’est comme si, pour réparer une écorchure, on a tout repeinturé. Je sais que le maire (Mario Van Doorn) est allé rencontrer M. Marcoux. Nous poursuivons nos démarches et allons en discuter au conseil. Je veux que les gens sachent qu’il n’y a rien d’alarmant. Nous sommes en mode solution», a affirmé M. Lambert.

Le Parc de maisons mobiles de Saint-Germain compte une quarantaine de propriétés. Une quinzaine de résidents sont propriétaires de leur terrain. Les autres sont locataires mais sont tout de même propriétaires de leur maison.

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