Un lieu d’échanges qui crée une différence

Un lieu d’échanges qui crée une différence
Sur place

COMMUNAUTÉ. Depuis plus de 15 ans, un groupe de citoyens, chapeauté par l’Office municipal d’habitation de Drummondville (OMHD), veille à soulager la misère sociale et briser l’isolement de certaines familles par diverses actions réalisées via le Bocal. Ce lieu d’échanges et d’activités est récemment déménagé dans un espace plus vaste pour offrir davantage de possibilités.

Le Bocal est situé dans l’habitation à loyer modique (HLM) du 460 rue Saint-Maurice.

«Le Bocal existe depuis 2000, fait savoir Carmel Fafard, animatrice en activités de développement durable à l’OMHD. Avant, il était situé dans l’immeuble en face, mais les pièces disponibles étaient dispersées sur trois étages. C’était donc moins convivial et peu pratique et en plus, c’était très à l’étroit. Le nouveau Bocal se retrouve sur le même étage dans un espace plus aéré, donc ça offre plus de possibilités en ce qui a trait aux activités et services que l’on peut proposer.»

Le Bocal, géré par le groupe action St-Maurice-/St-Adolphe, un comité de six locataires de HLM de ce quartier, est un lieu qui s’adresse uniquement aux 116 ménages résidant dans les logements de l’OMHD des rues Saint-Maurice, Saint-Adolphe, Manseau, Saint-Louis et Saint-Norbert. Sur place, les enfants et leurs parents ont entre autres accès à des livres, des jeux et jouets, une télévision, une cuisinette et trois ordinateurs.

«Certains se réunissent, par exemple, pour jaser; d’autres pour cuisiner. Le local est ouvert à des heures précises, lorsque l’intervenante attitrée est disponible. Celle-ci offre l’aide aux devoirs aux enfants. Elle organise aussi des ateliers de bricolages et des activités extérieures», explique Mme Fafard.

Durant la saison estivale, des soupers en plein air sont proposés. Le service d’un camp de jour est également à la disposition des familles.

«Ce lieu est très apprécié des enfants. On sait qu’il y a un besoin. À titre d’information, parmi les 116 ménages, on y retrouve 72 jeunes de 6 à 12 ans.»

Maintenant que le Bocal est mieux installé et qu’il permet au groupe action St-Maurice/St-Adolphe de se pencher sur de nouvelles avenues, l’objectif est de rejoindre un plus grand nombre d’adultes, une mission un peu complexe, en raison notamment de la barrière de la langue.

«Plusieurs résidents proviennent du Moyen-Orient et de l’Amérique latine. On pense donc mettre sur pied des ateliers de conversation française», laisse entendre Mme Fafard.

Pour d’autres, il y a la gêne de se mêler aux résidents.

«Pour ça, il faut trouver des activités qui les attireront.»

Des idées, il y en a, mais comme partout ailleurs, le financement constitue un frein à leur développement.

«On songe offrir un cours d’initiation à la navigation sur le web. On veut aussi recommencer les cafés-rencontres. On aimerait également organiser des tournois de ping-pong ou de pichenottes, par exemple. C’est juste qu’on a un certain budget à respecter donc il faut faire des choix. D’ailleurs, nous sommes toujours à la recherche de bénévoles ou de donateurs pour du matériel», souligne l’animatrice en activités de développement durable.

Un poste est également vacant pour siéger sur le comité de résidents.

Le Bocal a originalement été créé pour prévenir la délinquance chez les jeunes du quartier St-Maurice/St-Adolphe. Sa mission s’est visiblement élargie avec le temps.

«C’est assez extraordinaire que le comité et ce lieu d’échanges soient encore sur pied. L’OMH prend à cœur le soutient de ces résidents, car quand les gens se prennent en main pour aider leur milieu, ils sont tous gagnants. Le Bocal constitue un lieu d’appartenance qui crée une différence dans la vie de ces locataires», laisse tomber Mme Fafard.

Pour joindre Carmel Fafard : 819 474-1227, poste 263.

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