Après les girafes et les lions, les tortues du Costa Rica

Après les girafes et les lions, les tortues du Costa Rica
Marie-Laurence Morin

Après les girafes du Kenya et les lions d’Afrique du Sud, la protection des tortues du Costa Rica sera la prochaine mission de l’étudiante drummondvilloise Marie-Laurence Morin, qui a ainsi décidé de leur consacrer sa semaine de relâche, en mars.

Après son court mais exaltant séjour dans une réserve de lions en Afrique du Sud, en janvier, Marie-Laurence n’avait que le goût de repartir vite relever un autre défi. «Replonger dans la réalité, en arrivant ici, c’est difficile. Je me suis donc cherché un autre projet, plus court et plus près d’ici», confiait-elle, samedi, à L’Express.

Le 6 mars, Marie-Laurence s’envolera donc pour un séjour de huit jours au Costa Rica, qui se déroulera sur le bord d’une plage, dans la région de Parismina. Les tortues qui y vivent se font fréquemment voler leurs œufs par des braconniers, qui les revendent sur le marché noir.

«Ces animaux sont vulnérables. Il faut continuer de se battre pour eux. Il faut quelqu’un pour les défendre, pour parler en leur nom», se dit la jeune étudiante en enseignement de l’UQTR.

Ce projet auquel elle participera réunira des bénévoles, comme elle, qui iront chaque jour faire de la surveillance sur la plage. Ils s’assureront que les tortues vont bien et que leurs œufs n’ont pas été volés.  Ils se chargeront également de rescaper celles qui sont blessées.

Marie-Laurence entamera sous peu l’étude des tortues afin de bien se préparer à sa nouvelle mission. Ce sera son troisième voyage d’écovolontariat.  Elle ne sait pas ce qui l’attend, mais cette nouvelle aventure l’emballe.

Lions en péril

Le 27 décembre dernier, Marie-Laurence était partie en Afrique du Sud rejoindre l’équipe de Kevin Richardson, le comportementaliste animalier, réputé pour son approche humaniste auprès des lions.

La semaine qu’elle y a passée s’est révélée encore plus enrichissante qu’elle ne s’y attendait.  «La réserve de Kevin, c’est quelque chose d’incroyable. On séjournait dans un camp de base alors que les animaux, 31 lions, 4 panthères et une quinzaine de hyènes, vivent dans une réserve protégée très grande et surveillée. Ils vivent le bonheur en liberté«, raconte la jeune femme de 21 ans, qui était la première Québécoise à participer à cette mission.

«Kevin nous impliquait dans tout, aussi on se sentait chez nous et inclus dans le groupe. On se levait à 7h ; on déjeuner tous ensemble ; on partait ensuite en jeep faire le tour des enclos pour s’assurer que les animaux étaient corrects. On avait toujours quelque chose à faire, tel le ménage, l’entretien des structures, la préparation de la nourriture pour les animaux», affirme la jeune femme.

Celle-ci a pu approcher quelques bêtes sauvages, les hyènes surtout. «Les hyènes sont curieuses, mais peuvent aussi être dangereuses. Il faut les laisser venir à nous, sans entrer dans leur bulle», explique-t-elle.

«Ce qui était fou, c’est que le soir, vers 17h, les lions rugissaient tous en même temps, alors que l’on soupait.»

Celui que l’on nomme «le murmureur» auprès des lions a laissé une forte empreinte sur Marie-Laurence. «Kevin est un personnage impressionnant. J’étais contente de le voir travailler. C’est un passionné et il est accueillant. Il a une relation folle avec ses lions, un lien de confiance. C’est l’un de mes idoles», souligne la Drummondvilloise.

Vivre à l’étranger

Cette dernière aimerait bien aller vivre en Afrique un long moment après la fin de ses études universitaires en enseignement. «Ça m’interpelle, ce mode vie (dans les réserves d’animaux). Ils vivent simplement et font quelque chose de concret chaque jour.  C’est quelque chose qui m’attire. Quand je suis atterrie là-bas, je me suis sentie comme chez moi. Les africains étaient contents de me voir.»

Visiblement passionnée par ses missions et par la découverte du monde, Marie-Laurence ne tarit pas d’éloges sur ce continent qu’elle visitait pour la seconde fois. «L’Afrique, c’est hors du commun. C’est difficile de l’expliquer à quelqu’un qui n’y est jamais allé. Tout ce que tu vois et l’ambiance du pays,  c’est beau. C’est comme le paradis, tous ces paysages. Là-bas, on vit en harmonie avec les animaux et avec la nature», poursuit-elle.

«J’aimerais aller enseigner dans les pays pauvres. L’éducation y est encore plus gratifiante, car cela change leur vie. Il y a des enfants qui doivent être encouragés, car la vie familiale n’est pas comme ici. On voit beaucoup d’orphelins là-bas», a observé Marie-Laurence.

«C’est important de suivre son instinct et de faire ce qu’on aime. Jusqu’à maintenant, mon instinct ne m’a pas trompé. Et ma devise est : Pourquoi pas?»

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