Fusion entre les offices municipaux d’habitation de la MRC

Fusion entre les offices municipaux d’habitation de la MRC
(Photo : Archives, Cynthia Martel)

LOYER MODIQUE. Dans les prochains mois, l’Office municipal d’habitation (OMH) de Drummondville vivra de grands changements avec l’adoption de la loi 83. Il fusionnera avec les autres OMH de la MRC de Drummond.

Avec cette mesure gouvernementale, l’OMHD deviendra un office régional d’habitation sur qui la gestion de tous les logements sociaux du territoire reposera.

«On est encore au commencement de cette nouvelle ère, indique Micheline Larivière, directrice générale par intérim de l’OMHD. Il y a plusieurs rencontres qui s’organisent depuis quelques semaines avec les maires des différentes municipalités et les représentants des autres OMH.»

L’OMHD gère déjà les habitations à loyer modique des municipalités de Saint-Majorique, de Saint-Bonaventure et de Notre-Dame-du-Bon-Conseil. Huit autres municipalités comptent chacune un OMH sur le territoire.

En procédant au regroupement, les offices d’habitation renforceront leur expertise, acquerront plus d’autonomie et gagneront en efficacité tout en améliorant leur gouvernance et leur gestion, selon la Société d’habitation du Québec (SHQ) qui a été invitée, avant l’adoption de la loi, à trouver différentes façons d’améliorer ses programmes et d’optimiser la performance des réseaux. C’est parce que le contexte dans lequel évoluent les OH présente des enjeux relatifs à la qualité du service à la clientèle et à la disponibilité des ressources humaines les empêchant de rendre des services optimaux. On y note que la majorité des OH gère moins de 100 logements et est administrée par des directeurs œuvrant à temps partiel. Ces changements, assure la SHQ, garantiront une plus grande équité dans l’accessibilité des services aux demandeurs ainsi que dans l’attribution des aides personnalisées et des logements sociaux et abordables.

«Les requérants auront notamment plus de latitude quant à leur choix de secteur», laisse entendre la directrice intérimaire.

En fait, actuellement, un des critères d’admissibilité pour obtenir un logement à Drummondville est de fournir une preuve de résidence d’au moins un an. En d’autres mots, un résident de Saint-Germain, par exemple, ne peut actuellement pas déménager dans un logement de l’OMH de Drummondville.

La SHQ souhaite passer le nombre d’OMH de 538 à environ 100, lesquels seraient composés d’effectifs à temps plein.

«Les maires de chacune des municipalités ont donné le mandat à l’OMH de Drummondville de gérer ce dossier et soumettre les recommandations. Ainsi, les prochaines étapes consistent à monter un plan d’action et un plan d’affaires», fait savoir Mme Larivière.

Le comité de travail a fixé au 2 juillet la date butoir pour présenter le projet afin d’être en mesure de mettre en place la nouvelle structure pour janvier 2018.

Forte demande pour les 3 ½

Une grande majorité de la clientèle destinée aux habitations à loyer modique de Drummondville est composée de personnes seules, si l’on se fie aux données. Aucun des 386 logements à une chambre n’est actuellement disponible alors que la liste d’attente s’allonge en ce sens, que ce soit pour de nouvelles demandes ou des transferts.

«Heureusement, 33 unités du programme supplément au loyer (PSL) se sont ajoutées cette année, Mais nous avons constamment besoin de 3 ½. Tant et aussi longtemps que nous n’aurons pas procédé au regroupement, nous demeurons un peu sur le statu quo. C’est difficile de faire un budget en conséquence et faire des demandes au gouvernement en ce sens quand on ne connaît pas encore le portrait exact des logements des autres municipalités. Il se peut aussi que quelques-uns d’entre eux soient vacants. Il faut donc attendre», explique Mme Larivière.

Portrait du parc de logements

L’OMHD administre 16 ensembles immobiliers répartis dans six secteurs de Drummondville. Ceux-ci comprennent 362 logements destinés aux personnes retraitées et 331 logements destinés aux familles et personnes seules, pour un total de 693. Le déficit d’exploitation de ces complexes est assumé dans une proportion de 10 % par la Ville de Drummondville et 90 % par les gouvernements du Québec et du Canada.

Elle gère également 135 logements du programme supplément au loyer (PSL), des bâtiments appartenant au secteur privé, aux coopératives d’habitation ou à des organismes sans but lucratif.

Une fois le regroupement effectué, l’Office régional comptera 210 logements supplémentaires.

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