L’école alternative, pas avant 2018… si l’espace le permet

L’école alternative, pas avant 2018… si l’espace le permet
Jean-François Houle

ÉDUCATION. Il y a de l’espoir pour les parents réclamant un programme d’école alternative au primaire. La Commission scolaire des Chênes (CSDC) a approuvé, mardi soir, le principe même du projet déclenchant ainsi une analyse élaborée des espaces disponibles.

«Le programme pourrait ouvrir pour l’année scolaire 2018-2019, sous réserve d’être en mesure de dégager les espaces disponibles», souligne Jean-François Houle, président de la CSDC.

Le manque d’espace constitue l’enjeu principal depuis le tout début. Il pourrait créer un obstacle à la mise en place de ce projet. Quatre ou cinq locaux seraient suffisants pour dispenser les cours aux élèves, de la maternelle à la sixième année. «On s’attend qu’il y ait des classes multiniveaux, car vous savez, le principe de ce programme est que l’enfant apprenne par projets et par le jeu, et ce, selon son rythme.»

Si quelques locaux sont actuellement disponibles ici et là dans les écoles primaires, indique M. Houle, les projections de clientèles obligent toutefois la commission scolaire à anticiper des défis organisationnels majeurs pour les années à venir.

«Les prévisions prévoient que les locaux présentement vacants ne le seront plus à moyen terme. C’est tout un casse-tête que nous avons à reconstruire», affirme-t-il.

Il ne se cache pas pour dire que l’avènement d’une nouvelle école viendrait faciliter les choses. «Mais rien ne bouge de ce côté pour l’instant.»

Pour les commissaires, il importe que ce projet ne doive pas engendrer des déplacements d’élèves et qu’il puisse trouver un milieu favorable à son implantation.

Ainsi, outre l’analyse des espaces disponibles, la direction générale de la CSDC devra aussi étudier les hypothèses possibles et les impacts de l’intégration d’un tel projet.

«L’idée est de voir si nous pouvons dégager de l’espace de façon raisonnable, en d’autres mots, en amoindrissant les inconvénients. Si on (les commissaires) juge éventuellement que le prix à payer est trop onéreux et/ou que ça occasionne trop de déplacements d’élèves, on pourrait abandonner le projet», fait valoir le président.

Le dossier devrait revenir à l’ordre du jour de la séance des commissaires probablement en juin ou en août, tout au plus.

«Si le feu vert est donné, il y a tout un suivi à faire après, notamment dans la dotation des postes d’enseignant. Le mois de septembre 2018 n’est pas si lointain», expose-t-il.

Quant aux six mamans à la tête du projet, cette étape qui vient d’être franchie constitue une «belle» nouvelle.

«C’est certain que c’est un poids de moins», confie d’emblée Marie-Christine Brunelle.

Elles sont toutefois conscientes que le projet est encore loin de devenir réalité, c’est pourquoi elles continueront, avec d’autres parents intéressés, à prendre la parole lors des prochaines séances du conseil pour faire valoir leurs opinions et partager leurs idées. 

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