Le cancer du poumon, le plus meurtrier de tous

Le cancer du poumon, le plus meurtrier de tous
Le tabagisme (Photo : Deposit)

Pas moins de 5 000 Québécois sont morts du cancer du poumon en 2016, ce qui en fait le plus meurtrier. La principale cause? Le tabagisme, bien entendu.

«Plus meurtrier que les cancers du sein, de la prostate et du côlon réunis, le cancer du poumon est très agressif et le plus souvent diagnostiqué», indique le Dr Martin A. Champagne, président de l’Association des médecins hématologues et oncologues du Québec.

Et il y a pire encore. Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer tant chez les hommes que chez les femmes et le tabagisme est responsable de 85 % des cas, selon le Dr Champagne, qui précise que le taux de survie à ce cancer très agressif n’est que de 17 % après cinq ans.

À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement pour guérir ce type de cancer. «Lorsqu’il est avancé ou métastatique, la majorité des patients ne sont pas opérables», prévient le Dr Champagne.

La fumée de tabac comporte 7 000 substances chimiques, dont au moins 60 sont cancérigènes, indique une étude internationale publiée dans la revue américaine Science, le 4 novembre 2016.  

 «Plus une personne fume et plus elle fume longtemps, plus la probabilité que son cancer du poumon ou de la gorge soit dû au tabac est élevée. Il faut arrêter de fumer avant qu’il ne soit trop tard et inciter nos proches à le faire», conclut l’oncologue Champagne.

En fait, tous les spécialistes de la santé s’entendent pour dire que la mortalité due au tabac est celle qui est le plus facilement évitable.

 «Malheureusement, 19,6 % des Québécois âgés de 12 ans et plus fument et risquent de mourir 10 ans plus tôt à cause de cette dépendance», avance pour sa part Mario Bujold, le président  du Conseil québécois sur le tabac et la santé.

Semaine de sensibilisation

Pour convaincre les fumeurs qui persistent à maintenir leur dépendance au tabac, le CQTS tient  du 15 au 21 janvier 2017 la Semaine pour un Québec sans tabac avec le slogan choc, «Le tabac tue un fumeur sur deux».

Le tout sera illustré par un visuel saisissant à l’effet que le tabagisme, c’est une épée de Damoclès au-dessus de la tête de chaque fumeur, laisse entendre M. Bujold.

La porte-parole de la 40e édition de la Semaine pour un Québec sans tabac, Colette Provencher, a elle-même vu son père emporté par le cancer du poumon, en 1988. «À son décès, il ne lui restait plus que le tiers d’un poumon. Je n’étais pas prête à perdre mon père à 27 ou 28 ans. Il n’a même pas connu mes enfants», raconte Mme Provencher.

Des capsules informatives vidéos de Lise et Martin Blais seront accessibles au cours de la semaine sur la page facebook.com/quebecsanstabac.

À ceux qui envisagent de cesser de fumer, il y a aussi les services J’ARRÊTE qui ont aidé plus de 250 000 fumeurs à s’affranchir de leur dépendance, depuis maintenant 15 ans.

Les fumeurs peuvent bénéficier du soutien offert gratuitement par la ligne téléphonique sans frais 1 866 JARRETE (527-7383), les centres d’abandon du tabagisme dans chaque territoire du Québec et la version entièrement renouvelée du site jarrete.qc.ca.

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