Poursuite contre un pharmacien de Drummondville

Poursuite contre un pharmacien de Drummondville
Le pharmacien n'aurait pas respecté la dose prescrite par le médecin.

Yves Théroux, le fils de Célidor Théroux, un Drummondvillois qui est décédé d’une dose mortelle de méthotrexate délivrée par le pharmacien Thanh Thien Truong en 2014, compte poursuivre ce dernier au civil pour faute professionnelle.

Le pharmacien, qui était remplaçant en juillet 2014 chez Uniprix des Promenades de Drummondville, qui a fermé ses portes au printemps 2016,, aurait vraisemblablement remis un pilulier de doses quotidiennes de méthotrexate trop élevées, soit la dose prescrite plutôt pour une semaine. Son cas, ainsi que celui de deux autres confrères, a été relaté dans LaPresse + de vendredi.

Le Drummondvillois de 89 ans qui souffrait d’arthrite-rhumatoïde est mort 12 jours après avoir absorbé quotidiennement la médication préparée – ou vérifiée – par le pharmacien Truong. Dans le témoignage qu’il a livré au quotidien montréalais, Yves Théroux indique que son père était en grande forme au cours des semaines précédant sa mort.

Joint samedi, ce dernier a refusé d’entrer dans les détails, le processus judiciaire étant en cours.

Selon toute vraisemblance, le pharmacien n’aurait pas respecté le dosage hebdomadaire prescrit par le médecin, remettant plutôt à M. Théroux une dose à prendre à tous les jours.

Pris une seule fois par semaine et à faible dose, le méthotrexate diminue l’inflammation des cellules, réduisant du coup les souffrances de certaines maladies auto-immunes dont l’arthrite-rhumatoïde. À plus forte dose, il est capable de s’attaquer à des cellules cancéreuses.

À la suite de la plainte déposée par le fils du défunt, l’Ordre des pharmaciens du Québec a imposé une amende de 3000 $ au pharmacien Truong. Ce dernier a également dû s’engager à entreprendre une démarche de perfectionnement.

Il apparaît que cette décision rendue à la fin 2015 n’était pas jugée suffisamment lourde pour punir le geste du pharmacien, selon le conseil de discipline.

Le cas de M. Truong s’est toutefois réglé par une entente à l’amiable entre la syndique de l’ordre et le procureur du pharmacien, de sorte qu’au final, le conseil de discipline n’a pas eu son mot à dire.

L’utilisation du méthotrexate a fait l’objet de mises en garde de plusieurs organismes du milieu de la santé : L’Institut pour la sécurité des médicaments aux patients du Canada (ISMP), le Fonds d’assurance responsabilité des pharmaciens de même que l’Ordre des pharmaciens.

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