Les Mooseheads ont le dernier mot

Les Mooseheads ont le dernier mot
Olivier Rodrigue

HOCKEY. Les Voltigeurs et les Mooseheads se sont livrés une véritable guerre de tranchées, vendredi soir, devant près de 6800 spectateurs au Centre Banque Scotia de Halifax. Au bout d’un duel rapide, physique et axé sur la défensive, la formation drummondvilloise a dû rendre les armes 2-1 en fusillade.

Menant 1-0 grâce à un but marqué par Nicolas Beaudin en deuxième période, les Voltigeurs ont vu Maxime Fortier créer l’égalité au début du troisième vingt. En surtemps, les Mooseheads ont notamment écoulé une punition de deux minutes pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire. Jared McIsaac a été l’unique buteur des deux équipes en tirs de barrage.

«Ce soir, c’était toute une bataille. Un vrai match de séries. On a obtenu de bonnes chances de gagner ce match en prolongation, particulièrement en avantage numérique, mais on n’a pas réussi à en profiter», a commenté Dominique Ducharme, qui a vu son équipe subir une cinquième défaite en six présences en fusillade cette saison.

Dans une confrontation entre deux prometteurs gardiens âgés de 16 ans, Olivier Rodrigue et Alexis Gravel ont livré la marchandise. Rétabli d’une légère blessure, Rodrigue a repoussé 31 des 32 tirs dirigés vers lui, héritant de la deuxième étoile. Auteur de 37 arrêts, dont 10 en prolongation, Gravel a également repoussé les tentatives Pavel Koltygin, Nicolas Guay et Nicolas Beaudin en fusillade. Il a été proclamé première étoile de la soirée.

«Chaque équipe a eu des moments forts pendant le match, mais les deux jeunes ont été très solides devant le filet», a souligné Ducharme.

Un hommage bien senti

Pour l’entraîneur-chef et directeur général des Voltigeurs, il s’agissait d’un retour à Halifax, où il a mené les Mooseheads à la coupe du Président et la coupe Memorial durant son passage de cinq saisons derrière le banc. Avant la rencontre, l’organisation néo-écossaise lui a rendu hommage par l’entremise d’une vidéo présentée sur l’écran géant. La foule lui a également réservé une ovation bien sentie.

«C’était très bien fait, à l’image des Mooseheads. C’est une organisation de première classe. Les partisans m’ont bien accueilli. Ça m’a fait chaud au cœur», a confié Ducharme.

Le match revêtait aussi un cachet particulier pour l’entraîneur-associé Steve Hartley ainsi que pour les joueurs Andrew Shewfelt et Jarrett Baker, qui sont tous deux natifs de Halifax. Shewfelt affrontait ses anciens coéquipiers pour la première fois, à l’instar de Frédéric Aubé dans le camp des locaux.

En l’emportant, les Mooseheads (20-19-1-2) ont rejoint les Voltigeurs (19-17-0-5) au 11e rang du classement général. Drummondville possède néanmoins un match en main.

Renversés 7-3 par les Screaming Eagles du Cap-Breton 48 heures plus tôt, les Voltigeurs clôtureront ce périple de trois matchs en quatre jours en rendant visite aux Wildcats de Moncton (13-27-1-0), samedi soir.

«Ce soir, nos joueurs ont offert un bel effort sur la route. On est sur la bonne voie. Il nous reste maintenant à aller finir ça en beauté demain», a conclu Dominique Ducharme.

Les moins expérimentés

Avec 1137 matchs joués dans la LHJMQ (moyenne de 57 parties par joueur en carrière), les Voltigeurs sont l’équipe la moins expérimentée du circuit à la suite de la période des transactions. Ils sont suivis de près par les Wildcats, dont les joueurs revendiquent 65 parties d’expérience en moyenne. Les Islanders de Charlottetown (moyenne de 133 matchs à vie par joueur) représentent l’équipe la plus expérimentée. Ces chiffres ont été compilés par le statisticien de la LHJMQ, Denis Demers.

 

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