Du théâtre de rue pour lutter contre les agressions sexuelles

Du théâtre de rue pour lutter contre les agressions sexuelles

Josyane Cloutier
COMMUNAUTAIRE. Mettre en scène les attitudes positives à adopter lorsqu’on reçoit la confidence d’une agression sexuelle de la part d’un proche : c’est une activité qu’a décidé d’organiser le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) La Passerelle pour la 35e Journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes, le 16 septembre prochain.

L’organisme a dressé la liste de 12 réactions aidantes qui peuvent aider une victime dans son processus de guérison : parmi celles-ci, on retrouve notamment «croire», «écouter sans juger», «déculpabiliser» et «respecter son rythme».

Six seront d’ailleurs mises en scène par un comité formé au sein du CALACS La Passerelle au parc Saint-Frédéric, le 16 septembre. «Par exemple, beaucoup de gens réagissent en disant  »Ouain mais ça fait des années, pourquoi tu remets ça sur le tapis ? C’est rien », illustre une intervenante, Suzanne Viens. Quand on sait que les victimes attendent en moyenne 13 ans pour dénoncer, on se rend compte que c’est important de mettre ce genre de réactions néfastes en lumière.»

«Faire ce genre d’activités une fois par année, ce n’est pas de trop», complète une autre intervenante, Jocelyne Desjardins.

#OnVousCroit

La Journée d’action contre la violence faite aux femmes s’oriente pour une deuxième année autour du mot-clic #OnVousCroit, en réponse à l’impressionnante vague de témoignages sous le mot-clic #Agressionnondénoncée qui a déferlé sur Twitter en 2014. «C’est un mouvement qui a bouleversé le Québec il y a presque deux ans et on ne veut pas qu’il s’éteigne. C’est pour ça qu’on a repris le thème cette année, on veut que les victimes d’agressions sexuelles sachent qu’elles sont crues et qu’elles ont droit à du soutien», détaille Jocelyne Desjardins.

Une campagne radiophonique s’ajoute notamment aux projets de l’organisme, qui fait déjà des activités de sensibilisation dans les écoles secondaires et dans certaines entreprises.

Selon les intervenantes de la CALACS, les agressions sexuelles sont un problème social auquel il faut réagir par l’éducation et la prévention. «Est-ce que c’est quelque chose qu’on doit tolérer, est-ce que se faire agresser fait partie de la game ? La réponse doit être non !»

 

 

 

 

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