La CAQ veut moins d’immigrants par année

La CAQ veut moins d’immigrants par année

Sébastien Schneeberger est le porte-parole de la CAQ en matière de santé publique.(Photo TC Media-Archives Ghyslain Bergeron)

Camélia Laliberté
IMMIGRATION. On apprenait le 30 août dernier, grâce à un communiqué, que la Coalition avenir Québec (CAQ) souhaite réduire de 20 % le nombre d’immigrants accueillis au Québec chaque année. Selon le député de Drummond – Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, ce n’est pas l’immigration en tant que telle qui pose problème, mais le manque de ressources nécessaires au bon déroulement de celle-ci.

En effet, le chef du parti, François Legault, a profité de la clôture du caucus présessionnel de ses députés pour inviter le gouvernement libéral à faire marche arrière sur son intention de hausser les seuils d’immigration de 5 % d’ici 2019, précisant que le processus actuel d’intégration connait de sérieux ratés. La CAQ souhaite que le Québec reçoive plutôt 40 000 nouveaux arrivants par année au lieu des 50 0000 actuels.

Selon le chef de la CAQ, le seuil d’immigration a haussé de 25 % depuis 2003, mais en contrepartie, les dépenses du ministère de l’Immigration n’ont augmenté que de 5 %. «S’il n’y a pas assez d’argent remis aux différents organismes qui viennent en aide aux immigrants, cela ne peut pas fonctionner. Les immigrants n’ont pas tous les mêmes besoins, cessons de se mettre la tête dans le sable», a précisé M. Schneeberger.

La Coalition avenir Québec souhaite aussi s’attaquer au problème d’emploi que connaissent les nouvelles personnes qui arrivent au Québec. «Le taux de chômage chez les nouveaux immigrants est de 18%. Le Québec figure d’ailleurs au dernier rang des provinces canadiennes pour le taux de chômage des immigrants. C’est inacceptable,» pouvait-on lire dans le communiqué. Pour résumer, le député de Drummond – Bois-Francs explique qu’on promet des emplois aux gens qui arrivent ici, mais que finalement, leurs diplômes et leurs diverses formations ne sont pas reconnus. «Il faut regarder comment on peut changer les choses pour ne pas qu’ils aient à recommencer leurs études. Plusieurs familles de réfugiés quittent la région pour l’Ontario pour cette raison», a-t-il ajouté.

Ensuite, le parti nationaliste, mais non séparatiste souhaite que le gouvernement admette qu’il y a un réel problème en matière de francisation. «ll y a actuellement 200 000 immigrants au Québec qui ne maitrisent pas le français. En 2014, 41 % des néo-Québécois ne connaissaient pas le français au moment de leur arrivée. Tout cela démontre que trop d’immigrants ne s’intègrent ni au marché du travail, ni à la majorité francophone. Oui, le Québec doit rester une société ouverte à l’immigration, mais il faut adopter une position responsable et pragmatique, dans l’intérêt des nouveaux arrivants, mais aussi de la société d’accueil », a déclaré François Legault lors de la clôture du caucus présessionnel.

Rappelons que la Coalition avenir Québec a également annoncé il y a quelques jours que les nouveaux arrivants pourraient être soumis à un test de valeurs dans un Québec gouverné par le parti.

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