Lendemain d’incendie : Fortissimo a sept jours pour nettoyer

Lendemain d’incendie : Fortissimo a sept jours pour nettoyer
Ce matin

L’incendie, qui a finalement eu raison dimanche soir du seul bâtiment qualifié patrimonial sur le site de l’ancienne usine de Textiles Fortissimo, règle peut-être le problème sur le plan culturel, mais ne fera pas nécessairement accélérer les démarches que la Ville de Drummondville a initiées dans le but de devenir propriétaire du site, incluant l’expropriation.

Le dossier est encore en cours devant le Tribunal administratif du Québec, il fait toujours l’objet de discussions entre la Ville et le propriétaire des lieux et le maire Alexandre Cusson n’est jamais revenu sur ses paroles lorsqu’il avait comparé cette usine abandonnée du centre-ville à une «plaie urbaine».
Ce qu’on apprend aujourd’hui, c’est que le propriétaire a sept jours pour nettoyer les dommages causés par l’incendie. C’est le maire suppléant Yves Grondin qui l’a précisé.
«Le propriétaire a sept jours pour nettoyer le terrain afin de le rendre propre et sécuritaire. Sinon, nous allons entreprendre des démarches juridiques», a déclaré M. Grondin en entrevue avec Radio-Canada et avec L’Express ce matin.
Ce qui, par ailleurs, semble sur le point de débloquer, c’est l’accès au site que demande la Ville depuis environ un an et demi. «Nous nous sommes entendus avec le propriétaire pour pouvoir entrer sur le site quelque part au mois de novembre et nous pourrons ainsi mieux évaluer ce qu’on pourra en faire», a fait savoir le conseiller municipal, tout en rappelant que la Ville, sans avoir de plans précis, veut acquérir ces terrains pour développer le centre-ville. «Nous souhaitons en profiter pour attirer des familles, des commerces et peut-être même des petites industries de faible impact, ce qu’on appelle la mixité», a-t-il dit.
Quant à la décontamination, les rapports paraissent contradictoires «selon avec qui on parle», avait affirmé en juin le maire Cusson.  On sait que les propriétaires ont fait faire des analyses de phase 1 et de phase 2 et elles ont été déposées à la Ville. D’après des explications fournies par le directeur de l’urbanisme, Denis Jauron, il n’y a pas de contraintes majeures. «Il y a des choses à gérer, évidemment, puisque c’est une ancienne usine, mais il y a des gens qui pensaient que c’était un niveau de contamination élevé. Or, ce n’est pas le cas», avait-il indiqué.
À la question de savoir qui paiera pour les travaux de décontamination, la réponse du maire suppléant est que le sujet fait partie des discussions entre les deux parties. Daniel Soucy, l’un des copropriétaires, se refuse à tout commentaire sur la place publique. «Ce sont des discussions privées qui se déroulent entre deux parties», a-t-il déjà répondu à L’Express.
La propriété de Fortissimo, située entre la rivière Saint-François et la rue Heriot, s’étend sur plus de 77 000 mètres carrés (soit environ 832 800 pieds carrés). Un secteur hautement stratégique pour dynamiser le centre-ville.

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