Terrains de golf à vendre : un phénomène qui ne s’atténue pas

Terrains de golf à vendre : un phénomène qui ne s’atténue pas
Le Drummond

AFFAIRES. La mise en vente du club de golf Le Drummond, à Saint-Majorique, au prix de 2 millions de dollars, traduit un phénomène qui ne va pas en s’atténuant au Québec, en raison notamment de l’absence de relève.

«Le Drummond est un parcours de 18 trous de plus de 7000 verges. Mentionné dans le Guide des terrains de golf du Québec 2005 comme un des plus beaux parcours du Centre-du-Québec, ce terrain est doté de cinq catégories de départs». C’est ce que souligne le site de Via Capitale qui a la tâche de trouver un acheteur. «Ce n’est pas évident à vendre, reconnaît l’agent immobilier Denis Girard, mais toutes sortes de clientèles peuvent être intéressées. Il y a même des gens de l’hôtellerie qui sont venus visiter», a-t-il indiqué en précisant que le prix de 2 millions $ est négociable. Vous êtes intéressés? Composez le 514 862-5221.

Les terrains de golf qui sont à vendre au Québec ne sont pas rares. Une simple recherche sur le web le démontre hors de tout doute. Plusieurs médias ont traité de ce phénomène et les gens du milieu reconnaissent que les jeunes n’ont pas pris la relève, en partie parce qu’ils n’ont pas été encouragés à le faire. Les golfeurs actuels sont en grande majorité âgés de plus de 50 ans et ceux de 25 à 40 ans sont définitivement absents.

Guy Bousquet, propriétaire du club Le Monty, situé sur la route 139 à Drummondville, partage cette opinion. «Plusieurs clubs de golf sont à vendre, ont déjà fermé ou ont procédé à la vente de parcelles de terrains à des promoteurs immobiliers pour se renflouer, quitte à passer de 18 à 9 trous. Moi, ici, j’ai pu m’ajuster en offrant la possibilité de jouer au footgolf et au flyingGolf, deux sports qui m’ont permis de maintenir mes chiffres en hausse même si le golf plafonne. Par contre, je suis passé de quatre à deux employés», a exposé le propriétaire du club qui compte 80 membres.

Autre élément qui, selon lui, a contribué à la perte de popularité des parties de golf, c’est qu’elles sont trop longues à disputer. «Prendre cinq heures pour jouer une partie, ce n’est pas tout le monde qui peut se permettre ça. Ici, le terrain est fait de telle sorte qu’on peut compléter une partie en moins de deux heures et demie, c’est plus raisonnable».

Son terrain est-il à vendre? «Tout est à vendre, mon char est à vendre. J’ai 51 ans et je n’ai pas de relève. Il faudra bien que je vende tôt ou tard. Je n’ai pas l’intention d’entretenir ça jusqu’à 80 ans. De toute façon, il y a cinq clubs de golf à Drummondville et il y en a deux de trop. Un jour ou l’autre, ça finira par s’équilibrer et ce sera tant mieux. Tout comme c’est arrivé avec le bowling. Je ne crois pas que j’exagère en disant qu’il y a seulement 1 % des clubs de golf qui sont rentables au Québec, 20 % arrivent juste et les autres sont des OSBL», s’est dit d’avis Guy Bousquet.

Ce qui a été dit souvent et qui n’est pas moins vrai aujourd’hui, pour être membre actif d’un club de golf, il faut du temps et de l’argent.

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