Résidences privées : toujours l’impasse dans les négociations

Résidences privées : toujours l’impasse dans les négociations
Les syndiqués sont toujours en grève.

GRÈVE. Voilà cinq mois que les syndiqués des résidences privées pour personnes âgées Chartwell L’Ermitage et 600 Bousquet demandent à leur employeur un salaire minimum de 15 $. Malgré un blitz de négociations la semaine dernière et une grève qui perdure depuis quatre mois, les employés doivent encore se battre.

«C’est lourd, car il n’y a aucune écoute, mais on est motivés à continuer», soutient Louise Couture, préposée aux bénéficiaires à la résidence Chartwell L’Ermitage.

Afin de relancer les négociations, un conciliateur a récemment été nommé. Les syndiqués espèrent donc que cette ronde de négociations mènera à un résultat concluant.

«On n’est pas exigeants. On travaille super fort. Combien de fois nous devons nous entraider bénévolement, car l’une ou l’autre est débordée. En plus, quand on a des réunions, l’employeur ne veut même pas nous payer, il faut y aller de façon volontaire», affirme-t-elle, néanmoins consciente que les employés ne pourront pas obtenir tout ce qu’ils demandent.

Actuellement, le salaire moyen est de 12,50 $. Les syndiqués, en majorité des femmes, sont des préposées aux bénéficiaires et à l’entretien ménager ainsi que des infirmières auxiliaires, cuisinières et réceptionnistes. Plusieurs d’entre eux n’ont pas de convention collective depuis 2014.

«L’employeur ne veut rien savoir sur le plan salarial. Le seul effort qu’il a fait c’est au niveau des horaires : souvent on finissait le vendredi sans savoir si on devait rentrer le dimanche. On était toujours sur le qui-vive, mais maintenant, c’est un peu mieux.»

Soulignons au passage que les employés des services auxiliaires de la résidence L’Ermitage avaient rejeté, à la fin juillet, une entente de principe en raison du volet salarial.

Les employés demandent aussi d’embaucher plus de personnes formées pour distribuer les médicaments, par exemple. Le manque de personnel les force à travailler 16 heures par jour.

«On marche avec le minimum et je trouve ça dommage pour les personnes âgées qui paient cher pour avoir des services. Il y a aussi beaucoup de rotation de personnel, car les employés tombent malades ou bien ne restent pas, car l’employeur ne prend pas le temps de bien faire sa petite enquête sur les personnes avant l’embauche. C’est insécurisant pour les résidents», déplore Mme Couture.

Rappelons que les employés des résidences privées sont soumis à la Loi assurant le maintien des services essentiels dans le secteur de la santé et des services sociaux. Ils doivent donc assurer certains services même s’ils sont en grève illimitée.

Enfin, soulignons en terminant que des portes ouvertes sont prévues dimanche dès 13 h à la résidence Chartwell L’Ermitage.

«On va être tous là et en force. Il y aura un peu plus d’éclat», laisse entendre la préposée aux bénéficiaires. 

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