Le secteur Saint-Charles et ses particularités commerciales

Le secteur Saint-Charles et ses particularités commerciales
Le DG de Commerce Drummond Guy Drouin

ENQUÊTE. De plus en plus de résidents du secteur Saint-Charles préfèrent que l’offre de commerces se limite à ce qu’elle est actuellement, bien qu’ils soient plusieurs à souhaiter l’implantation d’une SAQ.

C’est l’une des observations que révèle l’enquête menée auprès de la clientèle du secteur commercial Saint-Charles réalisée par Commerce Drummond qui en a fait la présentation aujourd’hui en conférence de presse, à l’hôtel de ville.

Le sondage, effectué auprès de 483 répondants entre le 24 mai et le 10 juin 2016, s’est tenu aux entrées principales des commerces suivants : IGA, Jean Coutu, McDonald et Dépanneur Foucault. Il est spécifié que 92 % des gens interrogés proviennent de la MRC de Drummond. Parmi eux, 69 % résident à Drummondville, tandis que 15 % proviennent de Saint-Cyrille-de-Wendover.

L’enquête démontre que 38 % des répondants ont identifié le secteur commercial Saint-Charles comme leur principale destination pour consommer. Le secteur est une destination privilégiée pour l’alimentation (70 %), la pharmacie (56 %) et la restauration (31 %). Ce sont essentiellement les commerces de biens courants et la restauration qui attirent les consommateurs.

De plus, près de la moitié (49 %) des répondants ont identifié l’implantation de nouveaux commerces comme facteur pour améliorer le secteur, comparativement à l’enquête de 2010 où ils étaient de 31 %. Parmi les personnes interrogées en 2016, 30 % d’entre elles désirent l’implantation d’une SAQ et 21 % souhaitent l’arrivée d’une quincaillerie. Toutefois, 36 % préfèrent que l’offre de commerces se limite à ce qu’elle est actuellement alors qu’en 2010, ils étaient 27 %.

«Obtenir le feu vert pour une nouvelle SAQ n’est pas chose facile. Quand on a perdu la succursale de la rue Lindsay, cela a pris 15 ans avant d’en voir arriver une autre dans le centre-ville», a rappelé Guy Drouin, directeur général de Commerce Drummond. «Quant à la quincaillerie, il y en a une sur le boulevard Saint-Charles, il faudrait peut-être que le propriétaire fasse de la publicité pour que les gens le sachent», a-t-il suggéré.

Pierre Levasseur, conseiller municipal du secteur, a précisé pour sa part qu’il y a quatre types de clientèle dans cette partie de la ville : celle de proximité, celle qui est de passage (de Saint-Cyrille notamment), celle du tourisme (parc des Voltigeurs, Village québécois d’antan) et celle du campus universitaire. «C’est en tenant compte de ces types de clientèle qu’il faut réfléchir au développement commercial du secteur Saint-Charles. C’est sûr qu’il n’y aura pas de centre d’achat. Les résidents, surtout ceux qui y habitent depuis 25 ans, veulent garder leur tranquillité», a fait valoir M. Levasseur.

Le vétéran conseiller a de plus laissé entendre que les développements domiciliaires, qui sont appelés à voir le jour de l’autre côté de la voie ferrée, ne se feront pas à vitesse grand V. «La Ville va y aller mollo», a-t-il dit en parlant des autorisations à construire.

Problèmes dans le stationnement

Un autre aspect soulevé pour améliorer le secteur concerne l’aménagement du stationnement de cette desserte commerciale, qui a été mentionné plusieurs fois comme étant problématique. Il semble que son étroitesse et son important flux véhiculaire ont des conséquences sur la fluidité de la circulation.

Par ailleurs, le boulevard Foucault revendique aussi sa part de complications pour les automobilistes. Un carrefour giratoire à l’intersection du boulevard de l’Université aiderait énormément à solutionner les bouchons de circulation, mais, comme l’a fait savoir Pierre Levasseur, une suggestion de la Ville de Drummondville a été rejetée par le ministère des Transports (MTQ). «Le MTQ ne voulait pas payer, mais il est certain que cette question refera surface d’ici cinq ans. Le Centre-du-Québec est la région où il y a le moins de carrefours giratoires au Québec», a-t-il affirmé.

N’en demeure pas moins que les répondants ont majoritairement une perception positive (84 %) de la sécurité et de la circulation dans le secteur Saint-Charles. La proportion des répondants satisfaits est passée de 57 % en 2010 à 84 % en 2016.

«Il ne faut pas oublier que le secteur Saint-Charles affichait le plus bas revenu en moyenne par habitant en 1987. Aujourd’hui, il présente le plus haut revenu au Centre-du-Québec», a mis en lumière Pierre Levasseur.

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