Troisième pont: «C’est maintenant qu’il faut le préparer»

Troisième pont: «C’est maintenant qu’il faut le préparer»
Deux ponts enjambent actuellement la rivière Saint-François. Un troisième s'avèrera-t-il nécessaire dans 10 ans?

TRANSPORT. «Si on veut un troisième pont dans dix ans, c’est maintenant qu’il faut activer les préparatifs», affirme André Komlosy, le président sortant de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID).

Avec la nomination récente de Laurent Lessard au poste de ministre des Transports, lui qui est déjà ministre responsable de la région Centre-du-Québec, l’occasion semble appropriée, selon l’avocat drummondvillois, pour avoir l’écoute du gouvernement sur un dossier depuis longtemps envisagé.

«D’une part, Laurent Lessard est bien connu des intervenants économiques de la région, et d’autre part, nous savons tous que ça va prendre près de dix ans avant que le projet ne se réalise. Ça prend toujours beaucoup de temps avant que ce genre de projet n’aboutisse. Alors profitons de cette oreille attentive pour relancer le dossier», soumet-il.

André Komlosy précise que la CCID ne se prononcera pas sur le site qui devrait être identifié pour construire ce troisième pont enjambant la rivière Saint-François. Du moins, pas pour le moment.

«Je sais que des citoyens souhaiteraient que le pont soit aménagé à la hauteur de la rue des Forges, d’autres pensent qu’il devrait être construit un peu plus loin, près du barrage d’Hydro-Québec, ou même dans le secteur de l’aéroport, mais nous considérons que cette réflexion, bien qu’éventuellement pertinente, n’est pas nécessaire pour le moment. Il ne faut pas se laisser distraire. Il faut plutôt préparer nos arguments, parler du développement économique qui s’en suivrait et prévoir la circulation des Drummondvillois dans dix ans alors que la population de la ville atteindra les 90 000 personnes et peut-être même davantage. D’importants développements résidentiels sont prévus dans le secteur Saint-Charles et on peut facilement imaginer qu’il y aura plusieurs milliers d’automobilistes supplémentaires qui voudront utiliser les ponts. La question de l’émission de GES (gaz à effet de serre) est donc à prendre en considération», avance-t-il, tout en faisant remarquer que le chemin Hemming est une route qui sera impossible à élargir.

Ce qui sera important au cours des prochaines années, selon le porte-parole de la CCID, ce sera d’avoir une discussion ouverte et publique sur le sujet, d’analyser la répartition des coûts et de bien évaluer les besoins futurs. «Il faut bien y penser et bien préparer notre dossier avec, notamment, des études adéquates».

L’idée d’un troisième pont

La perspective d’un troisième pont reliant les rives de la rivière Saint-François, à la hauteur de Drummondville, a été évoquée il y a plusieurs années déjà, probablement au début des années 2000, mais n’a jamais dépassé l’étape de la bonne idée. La question est revenue sur le tapis lors de la dernière campagne électorale municipale, mais aucun des deux candidats à la mairie, Camille Desmarais et Alexandre Cusson, n’avait voulu en faire une priorité, les deux étant d’accord en 2013 pour favoriser le transport en commun et limiter l’étalement urbain.

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