POLITIQUE. Après avoir entendu Donald Trump dire que, s’il est élu président des États-Unis, il déchirera l’accord de libre-échange avec le Canada, l’ex-député Yves-François Blanchet est d’avis que ça serait une catastrophe pour les PME exportatrices québécoises dont celles de Drummond.
Les élections présidentielles américaines sont peut-être loin de notre quotidien, mais elles ne sont pas sans avoir de fortes répercussions sur notre économie, pense Yves-François Blanchet, surtout quand l’un des candidats annonce qu’il va annuler l’ALÉNA (Accord de libre-échange nord-américain) et qu’il va même exiger une renégociation, cette fois à l’avantage des États-Unis.
«C’est une idée qui est à contre-courant de tout ce qui est fait pour stimuler l’économie alors que les pays veulent lever les barrières tarifaires. Donald Trump veut miser sur la peur parce qu’il croit, comme tous ceux qui sont contre, que le libre-échange a pour effet d’exporter des jobs. Le Québec a prospéré à la suite de l’ALÉNA et la région de Drummondville en a beaucoup profité, en grande partie parce qu’elle a su se sortir de l’ère mono-industrielle. Si un éventuel président Trump mettait sa menace à exécution, ce serait très mauvais pour les PME qui sont axées sur l’exportation et il y en a beaucoup dans le sud du Québec», a détaillé l’ancien député du Parti québécois, ex-ministre du gouvernement de Pauline Marois.
Selon lui, il est d’autant plus important pour le Canada de faire avancer l’accord de libre-échange avec l’Europe et de ne pas compromettre le Partenariat Transpacifique (PTP), «quoique, dans ce dernier cas, l’entente favorisera surtout les provinces de l’Ouest. En ce qui concerne l’entente avec l’Europe, ce sera compliqué par le fait que chacun des pays de l’Union européenne devra entériner l’accord de principe», dit-il craindre.
Un nouveau commentateur
Par ailleurs, Yves-François Blanchet vient de joindre l’émission «LES EX» présentée sur RDI (Radio-Canada) à l’heure du midi. Après avoir été commentateur pour différentes radios, dont celle de 98,5 FM durant le mois de juillet, l’ex-politicien est enchanté du défi qui se présente à lui aux côtés de l’ex-ministre libérale Yolande James, de l’ancienne députée de l’ADQ Marie Grégoire et de l’animateur Michel Viens.
«C’est une émission prestigieuse et ce n’est pour moi que du bonheur. Je n’aurai aucune contrainte dans les propos que je tiendrai, si ce n’est de me préparer adéquatement», a-t-il mentionné.
Dans ces circonstances, a-t-il mis une croix sur la politique? «J’aime beaucoup ce métier d’analyste que je considère comme une grande responsabilité. Je n’ai pas de plan d’un retour en politique. Mais, vous savez, si une personne vous dit qu’elle ne reviendra jamais en politique, ne la croyez pas», a lancé Yves-François Blanchet toujours aussi flegmatique.
