SANTÉ. Ce nouveau programme qu’a créé Physio-Santé pour les personnes atteintes de cancer ou d’une maladie grave ne s’appelle pas Énergie Santé inutilement. Il est à la fois rappel et appel. «Ces deux amies que j’avais, emportées par un cancer, ont contribué à leur façon et par leurs témoignages à créer ce programme. Pour elles, comme pour d’autres patients atteints de maladies graves, le plus dur à gérer c’est l’énergie», explique Virginie Bonura, directrice générale de la clinique Physio-Santé.
Déployée à Victoriaville, Drummondville et Trois-Rivières, la clinique vient de lancer un programme tout à fait unique en Mauricie et au Centre-du-Québec pour intervenir auprès de personnes aux prises avec une maladie grave.
Le programme se distingue par son approche interdisciplinaire et personnalisée. Parce que chaque personne est différente et parce qu’un même cancer, les mêmes traitements ne produisent pas les mêmes effets d’un patient à l’autre, explique Mme Bonura.
C’est toute une équipe de professionnels, physiothérapeute, ergothérapeute, kinésiologue, massothérapeute et psychologue, qui accueille le patient malade, évalue sa condition, ses besoins.
La maladie, la chirurgie, les traitements minent l’énergie, entraînent des douleurs physiques et mentales, créent du stress, peuvent nuire au sommeil.
«Il y a bien des gens qui, après un cancer, veulent retrouver une vie normale, désirent même retourner au travail. Ni eux, ni les employeurs ne savent comment gérer cela. D’ailleurs, il y a une gêne autour du cancer; on cherche à protéger la personne qui, elle, ne dispose pas des outils nécessaires pour reprendre le cours de sa vie.»
Mme Bonura poursuit en disant que le système de santé fait ce qu’il peut avec les ressources dont il dispose, mais une fois les traitements terminés, les patients sont en quelque sorte abandonnés à eux-mêmes. «C’est pourquoi on parle dans nos cliniques de services de deuxième ligne.»
Le programme Énergie Santé a été créé à partir de lectures, de recherches, de discussions avec des médecins, même avec des assureurs, dit encore Virginie Bonura qui y travaillait depuis un an. Et partant de l’expérience auprès d’autres clientèles spécifiques.
Depuis plusieurs années, la clinique accueille les travailleurs blessés et les accidentés de la route. Mais il fallait créer un autre type d’approche pour les personnes atteintes d’une maladie grave.
L’évolution de la médecine fait en sorte que plus de patients qu’autrefois survivent au cancer… et de plus en plus longtemps. Et les recherches démontrent, notamment, que l’activité physique pendant la maladie, les traitements et après contribue à accélérer la récupération, note la gestionnaire des cliniques.
Encore faut-il, signale-t-elle, qu’on retrouve de l’allant et qu’on dispose de moyens adaptés à sa condition.
Elle précise également que les services – souvent couverts en tout ou en partie pour les patients assurés – sont offerts en respectant la prescription médicale.
