TRANSPORT COLLECTIF. Puisque la subvention du ministère de l’Éducation destinée au service du transport collectif sur le territoire de la MRC de Drummond est incertaine, le conseil des maires souhaite se pencher sur des alternatives afin de continuer à répondre aux besoins des citoyens en milieu rural.
Récurrente depuis plusieurs années, la subvention pourrait être retirée en raison du contexte actuel des coupes budgétaires.
«Le dossier est présentement à l’étude donc on veut tout simplement être proactifs, indique le maire de Sainte-Brigitte-des-Saults Jean-Guy Hébert siégeant au comité de transport collectif. C’est extrêmement dispendieux d’instaurer un tel service en milieu rural, donc on veut être sûrs de connaître toutes les possibilités abordables qui peuvent s’offrir.»
Parmi les avenues envisagées, il y a celle de la plateforme web covoiturage.ca, un outil gratuit s’adressant à toute personne étant à la recherche d’équipier(s) afin de pratiquer le covoiturage, autant pour les déplacements quotidiens ou les trajets uniques et de longues distances.
«Nous rencontrerons à l’automne les responsables de cet outil. Cela nous permettra de nous informer sur son efficacité et de constater si ce qui se fait ailleurs est avantageux pour la région. Pour ce faire, nous consulterons tous les maires pour savoir les besoins de chacune des municipalités», fait-il savoir.
Mis en place depuis 2006, le service de transport collectif est un système «pas parfait», mais «satisfaisant». Les usagers, dit M. Hébert, semblent l’apprécier.
«Nous n’avons jamais eu de demandes précises et je crois bien que le coût qu’une personne doit débourser pour y avoir droit n’est pas très dispendieux.»
Concrètement, des places dans les autobus utilisés pour le transport scolaire sont à la disposition des personnes demeurant en milieu rural. Ce service découle d’une entente entre la MRC et la Commission scolaire des Chênes.
En 2015, 4286 déplacements ont été effectués en utilisant le service. La clientèle est constituée principalement d’étudiants (76,8 %) et de travailleurs (10,5 %). Les tarifs pour des trajets aller-retour varient entre 5 $ et 6 $ selon la distance par rapport à la ville de Drummondville. Les revenus s’élevaient à 31 360 $ contre des dépenses de 20 173 $.
Plan de développement
Selon M. Hébert, dans l’éventualité où la subvention serait finalement reconduite, la MRC n’écarte pas néanmoins la possibilité d’instaurer la plateforme covoiturage.ca. D’ailleurs, désirant constamment améliorer le service du transport collectif, le conseil des maires, appuyé par le comité du transport collectif, entend élaborer un plan de développement, dans lequel figureront différentes actions, telles que développer le service de covoiturage.
L’ensemble des réalisations de ce plan sera financé via les revenus obtenus des usagers et les surplus accumulés au fil des années.
