Le cégep adopte un budget légèrement déficitaire

Le cégep adopte un budget légèrement déficitaire
Le cégep de Drummondville

ÉDUCATION. Le cégep de Drummondville a adopté son budget 2016-2017, légèrement déficitaire de 85 000 $ sur des dépenses totales de 26,9 millions de dollars.

La croissance des dépenses se limite à 1,02 %. Elles se chiffraient à 26,6 M$ en 2015-2016. Les revenus suivent une courbe similaire. Le cégep peut adopter un budget déficitaire, selon le «régime budgétaire et financier des cégeps» s’il dispose d’un solde de fonds suffisant pour le couvrir. L’établissement collégial estime qu’il était de 500 000 $ au 30 juin 2016.

Le déficit s’explique entre autres par l’adoption du plan stratégique 2016-2020 qui vise à donner une «impulsion» à la réalisation de projets, dont la création d’un bureau de recherche sur l’innovation. Le cégep souhaite que cet outil de plus apporte de nouveaux projets dans l’établissement comme l’implantation d’un Centre collégial de transfert technologique à long terme, qui accompagne des organismes dans l’innovation par du «soutien technique, de la formation, du développement technologique et l’information». De nouvelles classes devraient voir le jour lors de la rentrée scolaire en août.

Le budget 2016-2017 permettra de donner la permanence à trois employés du cégep de Drummondville. «Pour ces personnes, c’est intéressant, mais pour le collège aussi, puisque ça permet de bâtir sur l’avenir», croit le directeur des services administratifs, Jacques Contant.

Les frais afférents des étudiants n’augmenteront pas pour le prochain trimestre. Ils demeureront à 191 $ par inscription trimestrielle à temps complet, puisque la hausse des dépenses dans les «services étudiants» a suivi celle des revenus. «C’est une année plus favorable», observe M. Contant.

Plus de revenus

Le gouvernement du Québec a bonifié de 2,84 % l’«allocation initiale» dédiée aux cégeps pour l’exercice 2016-2017. Ces fonds passent donc de 1,761 milliards de dollars à 1,811 G$. La portion récupérée par le cégep de Drummondville servira surtout à couvrir les coûts découlant des nouvelles conventions collectives.

L’établissement collégial reçoit 165 000 $ de plus pour le soutien à la réussite scolaire des étudiants ayant des besoins particuliers ou en situation de handicap. Il vient également de l’augmentation de l’«allocation initiale».

Variations budgétaires

Certaines allocations gouvernementales pourraient changer le portait d’ici l’année prochaine, dont les 20,2 M$ qui doivent toujours être répartit dans les collèges du Québec pour l’aide à la réussite et au soutien à l’enseignement. «C’est bon signe, puisqu’il y a du réinvestissement dans l’enseignement supérieur», affirme Jacques Contant. La part du cégep de Drummondville pourrait s’élever à 150 000 $. Ce montant pourrait varier en fonction de la façon dont il pourrait être distribué aux cégeps. «Ces allocations (…) pourraient avoir des incidences financières favorables sur le présent exercice financier», puisqu’elles n’ont pas été budgétées, explique le coordonnateur au service des communications du cégep, Dominic Villeneuve.

Indexation

Le gouvernement du Québec n’indexe pas les «autres dépenses de fonctionnement» comme les coûts d’énergie depuis «plus de cinq ans». Une situation «déplorée» par l’établissement collégial, puisqu’elle cause un manque à gagner d’entre 50 000 $ et 100 000 $.

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