Le chef intérimaire du Parti québécois courtise Drummondville

Le chef intérimaire du Parti québécois courtise Drummondville
Dans une entrevue accordée à L'Express

Josyane Cloutier
POLITIQUE. Le chef intérimaire du Parti québécois, Sylvain Gaudreault, a livré jeudi matin une opération de charme à Drummondville, visitant pour la première fois le Mondial des Cultures. Dans une entrevue accordée à L’Express, il a également remis les pendules à l’heure concernant la fragilité présumée de son parti.

Grand adepte de la poutine du Roy Jucep, le député de Jonquière affirme que «le Mondial des Cultures est une excellente façon d’aller à la rencontre des citoyens dans un contexte estival.»

La meilleure façon de reconquérir les circonscriptions ayant échappé au Parti québécois à la dernière élection, comme Johnson et Drummond-Bois-Francs ? Être à l’écoute des citoyens et connaître les enjeux qui les concernent, selon Sylvain Gaudreault.

Au Centre-du-Québec, l’entretien des routes est ciblé par le parti comme étant un enjeu d’importance, vu sa position centrale. «La région a des besoins en matière de transport, puisque c’est bien positionné. On doit continuer à avoir des réseaux routiers intéressants, et c’est en plein le type d’interventions qu’on doit faire ici», explique le chef intérimaire. Il en profite d’ailleurs pour écorcher au passage la baisse de financement du ministère des Transports, qui passent de 184 M $ à 129 M $ entre 2016 et 2018.

Il pointe également du doigt le projet de loi 106 sur les hydrocarbures du gouvernement libéral et la zone grise ouvrant la porte aux gaz de schiste qui, on se souvient, a soulevé l’indignation il y a quelques années. «Je n’ai pas entendu la CAQ protester contre cela», récrie-t-il.

D’ailleurs, le chef intérimaire ne croit pas que regagner la confiance des Drummondvillois relève de l’utopie. «On ne prend rien pour acquis, on va se battre et travailler dur exactement comme ailleurs, mais ce n’est pas une mission impossible.»

«Le Parti québécois est en parfaite santé»

Après deux courses à la chefferie en un an, plusieurs démissions (dont celle de Bernard Drainville, ayant défrayé les manchettes en juin dernier) et un intérêt envers la souveraineté qui semble un peu chambranlant, le Parti québécois est considéré par plusieurs comme un parti en pleine crise existentielle. Ce à quoi Sylvain Gaudreault répond que le PQ est en parfaite santé.

«La CAQ a perdu Gérard Deltell et Christian Dubé, le Parti libéral a perdu Yves Bolduc, Gilles Ouimet et Marguerite Blais… Est-ce que quelqu’un a dit que le Parti libéral ou le fédéralisme était en crise ? Non. Je pense qu’on doit être capable de faire la part des choses et de les regarder comme elles sont.»

Il ajoute qu’il faut arrêter de dramatiser les référendums. «La question est plutôt sur la capacité du Québec de prendre ses propres décisions. Le référendum n’est que la mécanique. Nous n’avons pas de difficultés à recruter des gens, donc ça laisse voir que la souveraineté attire encore.»

 

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