Yvan Dion devient le président du GRIS Mauricie/Centre-du-Québec

Yvan Dion devient le président du GRIS Mauricie/Centre-du-Québec

LGBTQ. Le conseil d’administration du Groupe régional d’intervention sociale Mauricie/Centre-du-Québec (GRIS-MCDQ) accueille trois nouveaux membres, dont le président Yvan Dion.

Élu pour un mandat de deux ans, M. Dion souhaite aller chercher des alliés de la communauté LGBTQ. «Je ne veux plus qu’on soit des victimes. On n’est pas des victimes. On a une place à prendre. Il y a des personnes qui nous reconnaissent. Il y a des personnes qui nous aident, qui nous aiment de façon plus naturellement. Il faut souligner ce que ces alliés font pour nous.»

Les deux autres nouveaux membres sont François Vanier et Pascale Lizotte. Amélie Corneault conserve son poste au secrétariat du conseil d’administration, composé de cinq personnes. «Notre équipe se compose de gens engagés, motivés et passionnés par la mission de l’organisme», indique le communiqué du GRIS-MCDQ.

Yvan Dion a été impliqué pendant 15 ans dans un regroupement social pour les hommes gais à Victoriaville. «Ce GRIS a de belles fondations. Il y a un gros travail de défrichage de fait. Je ne veux pas recommencer à zéro. Je veux prendre tout ce qu’ils ont. Après, je veux l’amener encore plus loin.»

M. Dion souhaite faire connaître le GRIS-MCDQ. Il voudrait également attirer plus de membres et d’intervenants. «Plus qu’on a de monde, plus qu’on a du budget et plus qu’on peut faire de choses. Ils pourront s’impliquer dans des activités, des interventions dans les écoles, ou dans la rédaction de textes», soutient Yvan Dion.

Président sortant

Yvan Dion succède à Richard Senneville qui a occupé le siège de la présidence pendant neuf ans. Durant cette période, le GRIS-MCDQ aura pris de l’expansion. «Il n’y avait pas de direction générale les premières années», se souvient M. Senneville.

Il a lancé l’organisme en 2007 et obtenu sa première subvention de 15 000 $ en 2009. Le GRIS-MCDQ a géré, en 2015, un budget de près de 100 000 $. Pour répondre à la demande, l’organisme doit aller chercher des fonds en dehors des subventions publiques. Ils auraient besoin de quatre employés, mais ils ont les fonds pour seulement deux d’entre eux. Le GRIS-MCDQ vient d’ailleurs de débloquer, «en tirant sur tous les cordons de la bourse», des fonds pour payer six heures d’intervention supplémentaires pour la Zone jeunesse, un local de rencontre pour les jeunes personnes LGBTQ. «Aller chercher des argents de plus, c’est un travail constant», affirme Richard Senneville.

La Zone jeunesse est d’ailleurs un des legs «importants» du président sortant. «Dans les premières années, il y a des directions d’école, au début du GRIS, qui refusaient d’aller dans les classes, parce qu’elles croyaient qu’il n’y avait pas de gais dans les écoles. Ils ne voyaient pas ça. C’était déjà de l’homophobie de penser qu’il n’y avait pas de gais dans les écoles. On n’a plus à se battre contre ça», constate M. Senneville, qui aura bientôt 62 ans. Les écoles de la Mauricie et du Centre-du-Québec font maintenant partie des alliés de la communauté LGBTQ, croit-il.

Richard Senneville demeure sur le conseil d’administration comme trésorier.

Près de 3000 jeunes ont utilisé les services du GRIS-MCDQ.

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