Conseil municipal : une future résidence cossue ne fait pas l’unanimité

Conseil municipal : une future résidence cossue ne fait pas l’unanimité
La maison actuelle sera démolie pour permettre les travaux de construction de la nouvelle résidence au 1575 rue Fradet.

CONSTRUCTION. Une future résidence cossue de la rue Fradet n’a pas fait l’unanimité lundi soir au conseil municipal où deux voix discordantes, celles de John Husk et d’Isabelle Marquis, ont fait une lecture différente du Plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).

La résolution «autorisant une dérogation mineure qui aura pour effet d’autoriser des travaux de construction d’un nouveau bâtiment au 1575, rue Fradet», a fait l’objet d’un vote et elle a été adoptée par tous les autres conseillers.

Selon John Husk, la rue Fradet est un secteur de la ville réglementé au niveau de l’urbanisme par le Plan d’implantation et d’intégration architecturale. «En ce sens, le bâtiment projeté ne s’intégrera pas bien dans le secteur pour deux raisons : d’abord son style architectural, qui sera de type «moderne» tandis que le style majoritaire du secteur est de type «champêtre»; deuxièmement, son gabarit, qui sera trop grand pour le secteur immédiat», a-t-il expliqué, précisant qu’il est favorable à la diversité architecturale sur le territoire.

«Je conviens qu’il y a déjà une certaine diversité architecturale du style «champêtre» sur la rue Fradet. Mais pour représenter une bonne partie du secteur depuis 2009 (l’autre étant représenté par Mme Marquis) et pour y passer fréquemment depuis plusieurs années, vu le style particulier et le gabarit de la résidence projetée, je ne pense pas qu’elle s’intégrera adéquatement dans le secteur dans un contexte de PIIA».

Le conseiller Yves Grondin a pris la parole en assemblée pour souligner que «la rue Fradet témoigne de l’évolution de l’architecture au fil des ans. Certaines résidences ont été construites dans un passé récent alors que d’autres, datant de 50 ou 70 ans, ont été rénovées de manière diversifiée, parfois pour y aménager un deuxième étage. La résidence dont on parle est géniale et elle a fait l’objet d’un concours d’architecture», a fait valoir M. Grondin, ajoutant que l’acceptation de ces travaux de construction a été recommandée de façon unanime par le Comité consultatif d’urbanisme (CCU).

Le plan de cette résidence, qui sera la propriété du grand patron de Soprema, Pierre-Étienne Bindschedler, comme l’annonçait un article de l’Express du 15 avril, n’est pas public, car il n’a été déposé qu’en atelier devant les élus. Tant John Husk qu’Isabelle Marquis ont fait savoir que leur désaccord n’a rien à voir avec l’identité du propriétaire.

Rappelons que le Règlement sur les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA) permet à la Municipalité d’assurer la qualité de l’implantation et de l’intégration architecturale de toute nouvelle construction, de toute modification à une construction existante ou de toute autre modification extérieure à un immeuble visé, et ce, pour certains territoires ou certains bâtiments. Il permet de tenir compte des particularités de chaque situation au moment de la demande de permis ou de certificat.

Partager cet article