Six nouveaux pompiers pour assurer la sécurité des citoyens

Six nouveaux pompiers pour assurer la sécurité des citoyens
La caserne de la rue Cockburn. (Photo : Archives)

SÉCURITÉ. Plus d’interventions, plus d’inspections et maintenant plus d’effectifs pour le service incendie de la Ville de Drummondville. Le conseil municipal a autorisé l’embauche de six pompiers à temps partiel, lundi, à l’hôtel de ville, alors que les négociations syndicales sont sur le point de commencer.

Les pompiers de Drummondville doivent effectuer plus d’inspections dans les bâtiments du territoire comme leur nombre augmente. Les immeubles dont les risques d’incendie sont «très élevés» et «élevés» demandent des inspections plus régulières, soit chaque trois et quatre ans. Entre 2012 et 2016, le nombre de bâtiments à risques «très élevés» est passé de 182 à 222, c’est-à-dire une augmentation de 22 %. Les bâtisses de la Ville à risques d’incendie «élevés» ont pour leur part cru de 10,9 % au cours de la même période. «Ce sont des chiffres toujours évolutifs. Le nombre d’immeubles sur notre territoire est en croissance, parce qu’on est une ville en développement. (…) Plus on a d’immeubles, plus qu’on a de visites à faire», explique le capitaine à la prévention du service d’incendie de Drummondville, Michael Côté.

Avec les nouvelles embauches, 92 pompiers sont employés par la Ville, dont 55 à temps partiel, 18 permanents, 15 officiers et 4 préventionnistes.

Les risques d’incendie sont déterminés en fonction des caractéristiques de l’immeuble. Les bâtiments à risques d’incendie «très élevés» ont plus de six étages, où l’évacuation serait «difficile» ou dont «l’impact d’un incendie est susceptible d’affecter le fonctionnement de la communauté», indique le ministère de la Sécurité publique du Québec. Il peut s’agir notamment d’hôpitaux, de centres d’accueil, d’hôtels, d’écoles ou encore de centres commerciaux de plus de 45 magasins.

Les immeubles classés «élevés» ont entre quatre et six étages, plus de 600 mètres carrés et sans quantité significative de matières dangereuses. Ils peuvent être des établissements commerciaux, d’affaires ou des bâtiments de neuf logements ou plus. Seuls les bâtiments patrimoniaux dérogent de ce classement, «car il faut travailler rapidement et avec minutie pour le sauver», soutient la conseillère aux relations médias de la Ville, Sonia Collard.

Ils nécessitent l’intervention de 14 pompiers si un feu s’y déclare, au lieu de 10 lorsqu’il s’agit de risques d’incendie «moyens» et «faibles». Le nombre de véhicules varie également. Pour les bâtiments «moyens» et «faibles», les inspections se font chaque cinq et sept ans. «Plus la Ville grandit, plus l’effectif grandit», affirme M. Côté.

Le service incendie de la Ville de Drummondville fait des plans d’intervention pour les établissements à risques «moyens», «élevés» et «très élevés».

La convention collective des pompiers est échue depuis le 31 décembre 2015. Les négociations avec la Ville commenceront dans les prochaines semaines. La municipalité a prévu 6,3 M$ (avec l’amortissement) pour le service incendie dans son budget 2016, ce qui représente 6 % de l’ensemble des dépenses de la Ville. Le service incendie a coûté 6,5 M$ en 2015 et 5,6 M$ en 2014.

Numériser les matières dangereuses

Le service incendie de la Ville numérise depuis quelques années les bâtiments où se trouvent les matières dangereuses dans le logiciel RAO (Répartition assistée par ordinateur). L’outil leur permet de savoir rapidement la présence de matières dangereuses sur les lieux de l’intervention. Les pompiers peuvent consulter ces informations «primordiales» sur la tablette véhiculaire.

Des plans d’intervention sont ensuite développés en fonction des données. «C’est un éternel recommencement, puisque, par exemple, des usines sont vendues, puis rachetées, ce qui fait que leur contenu change. Tous les bâtiments ont été répertoriés, mais une mise à jour continuelle doit être faite», affirme M. Côté.

Des matières dangereuses circulent tous les jours sur les autoroutes Jean-Lesage, Joseph-Armand-Bombardier et sur la voie ferrée.

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