Schneeberger et Lamontagne s’opposent à l’immatriculation des armes à feu

Schneeberger et Lamontagne s’opposent à l’immatriculation des armes à feu
Le député de Drummond-Bois-Francs

ARMES À FEU. Les députés de la Coalition avenir Québec (CAQ) de Johnson, André Lamontagne, et de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, ont voté contre le projet de loi 64, la Loi sur l’immatriculation des armes à feu, adopté à majorité par l’Assemblée nationale, jeudi.

Le député de Drummond-Bois-Francs, qui a consulté les citoyens de sa circonscription, croit que le permis de possession et d’acquisition d’armes à feu (PPA) encadre suffisamment les propriétaires d’armes à feu. «(Les personnes favorables au registre des armes à feu) pensent que c’est un peu comme aux États-Unis. Tu peux presque aller acheter une arme au Wal-Mart, mais ce n’est pas ça. C’est plus complexe que ça. Il y a quand même de bonnes procédures.»

Québec a évalué les coûts d’implantation de ce registre des armes à feu à 17 millions de dollars. Les coûts d’exploitation annuels devraient se chiffrer à 5 M$. MM. Schneeberger et Lamontagne estiment qu’ils seront plus élevés. «Si je me fie à l’historique de tous les programmes informatiques qui ont été mis en place au Québec, ça a toujours fini par une catastrophe, malheureusement», observe-t-il, qui croit que l’argent pourrait aller ailleurs comme dans les enquêtes sur les proxénètes ou de la prévention du suicide. Selon le député de Drummond-Bois-Francs, le registre des armes à feu ne changera pas les «habitudes quand ils entrent dans une maison, quand ils font leur travail tous les jours».

M. Lamontagne a d’ailleurs critiqué l’utilisation de ligne de parti, utilisée par le Parti libéral du Québec. «Les députés ne pensent pas, ils se font imposer une ligne de parti.» Lui-même avait un préjugé favorable à l’enregistrement des armes à feu, mais ses rencontres avec les citoyens de Johnson lui ont fait changer d’avis. «Il y avait une certaine fracture qu’on pouvait voir entre ce qui se passe un peu en milieu urbain puis ce qui se passe un petit peu davantage en milieu rural, dans les régions», constate André Lamontagne, dont la circonscription compte 22 municipalités, dont 21 rurales.

Les deux députés n’avaient pas annoncé leur point du vue sur le sujet avant le vote, jeudi, à l’Assemblée nationale.

Le projet de loi a été adopté à 99 voix en faveur et huit contre, soit sept députés de la CAQ et Sylvie Roy, l’élue d’Athabaska. Il n’y a eu aucune abstention. Dix-huit parlementaires étaient absents.

Des amendes prévues

En vertu du projet de loi 64, toute arme à feu sur le territoire du Québec devra être immatriculée avec un numéro unique et devra être inscrite dans un fichier.

Toute transaction relative à l’arme immatriculée devra être signalée. Les autorités pourront saisir l’arme en cas d’infraction.

Les entreprises d’armes à feu devront aussi établir et mettre à jour un tableau pour assurer le suivi des opérations relatives aux armes à feu en leur possession.

Le projet de loi prévoit aussi des sanctions pour les contrevenants, grimpant jusqu’à 5000 $ pour un particulier et jusqu’à 15 000 $ pour les autres cas.

Le Québec compte actuellement 1,6 million d’armes de chasse ou d’épaule, qui devront être immatriculées dans le nouveau fichier, dans les 12 mois qui viennent. (Avec La Presse canadienne)

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