Reddition de compte : exaspérant pour le maire Cusson

Reddition de compte : exaspérant pour le maire Cusson

Le maire Alexandre Cusson

MUNICIPAL. Les fonctionnaires municipaux de Drummondville consacrent plus de 7800 heures par année à la reddition de compte qui lui est imposée par le gouvernement du Québec, une statistique qui a le don d’exaspérer le maire Alexandre Cusson.

«Nous devons fournir l’équivalent de cinq ressources humaines à plein temps, soit environ un demi-million de dollars, pour fournir au gouvernement du Québec tous les éléments qui nous permettent de toucher les subventions. Le coût de cette reddition de compte a presque triplé depuis 10 ans», a-t-il mentionné lors d’un discours le mois dernier.

Il a même servi un exemple assez rigolo lorsqu’il a raconté qu’une récente lettre reçue de Québec demandait à la Ville de Drummondville de lui fournir de nombreux éléments, tels les appels d’offres, les copies des résolutions, la correspondance, les soumissions et d’autres «cossins» courant sur une page et demie, pour avoir droit à une subvention de 540 $. «Si Québec ne nous fait pas confiance pour 540 $, alors qu’il nous ferme», s’indigne Alexandre Cusson qui parle de cette cause comme d’un enjeu au prochain congrès de l’UMQ (Union des municipalités du Québec).

C’est le rapport Perreault, intitulé «Rapport du Groupe de travail sur la simplification des redditions de comptes des municipalités au gouvernement», déposé en août 2015, qui a soulevé l’ampleur du problème.

«Les personnes consultées ont été unanimes à déplorer le fardeau administratif très lourd des nombreuses redditions de comptes et autres exigences gouvernementales, avec une multitude d’exemples qui témoignent d’un véritable cri du coeur. Selon eux, ce fardeau accapare beaucoup de ressources qui, autrement, pourraient être utilisées à mieux servir le citoyen», a constaté l’auteur du document, l’ex-maire de Sherbrooke Jean Perreault.

«Chose certaine, reconnaître les municipalités comme des gouvernements de proximité, c’est mettre fin à ce climat de surveillance coûteux et inefficace. C’est aussi cesser d’imposer des exigences sans tenir compte de la capacité des municipalités à assumer leurs responsabilités», avait-il précisé.

Un beau cas

Après avoir déposé le schéma d’aménagement révisé au MAMOT, une MRC a reçu près de 15 pages de commentaires provenant du Ministère. Une fois les modifications apportées, et le schéma d’aménagement déposé à nouveau au MAMOT, le schéma a été refusé après six mois d’attente. La municipalité attend toujours une réponse du Ministère.

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