JEUNESSE. Près du tiers des jeunes qui ont reçu une intervention en protection de la jeunesse dans la toute la région de la Mauricie/Centre-du-Québec en 2014-2015 étaient à Drummondville, un territoire qui pourtant ne représente que 14 % de la population.
Les statistiques que L’Express a pu obtenir récemment du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS-MCQ) confirment ce que bien des intervenants ont déjà observé sur le terrain : la DPJ (Direction de la protection de la jeunesse) est très active à Drummondville.
Avec sa population de 71 852 habitants, soit 14 % du total de 503 000 citoyens dans la région Mauricie/Centre-du-Québec, Drummondville a vu 690 de ses jeunes recevoir une intervention de la DPJ sur un total de 2164 interventions dans la Mauricie/Centre-du-Québec au 31 mars 2015, soit 32 %. Pour l’année précédente, se terminant le 31 mars 2014, le ratio était à peu près le même : 652 sur 2143 (30 %).
Le tableau ci-contre fait état des signalements reçus et retenus, tant à Drummondville que dans toute la région. La proportion demeure à peu près toujours la même et elle traduit un évident problème particulier à la région de Drummondville.
Signalements reçus et retenus
Il faut savoir que dès qu’un signalement est reçu par la DPJ, celle-ci procède à une analyse rigoureuse de la situation, établie selon les standards provinciaux. À la suite du traitement d’information et à la cueillette des données, la DPJ décide de retenir ou non le signalement.
Dans le cas où le signalement de l’enfant est retenu, le DPJ procède à une enquête plus approfondie de la situation. Parfois, des mesures de protection immédiates sont nécessaires et sont alors prises.