Une nouvelle ressource pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle

Une nouvelle ressource pour les personnes vivant avec une déficience intellectuelle

COMMUNAUTAIRE. Appartenance Drummond, créée lors de l’assemblée de fondation de l’organisme, le 25 mai, compte acheter ou louer une résidence pour cinq à six personnes vivant avec une déficience intellectuelle (DI) légère ou moyenne sans troubles de comportement. D’autres projets sont aussi prévus.

Le comité provisoire, composé de cinq membres, a travaillé sur le projet depuis plus d’un an et demi, qui s’est concrétisé par l’assemblée de fondation. Le conseil d’administration, qui regroupe sept membres, a pris le relais, mercredi.

Caroline Héroux, qui est sur le conseil d’administration d’Appartenance Drummond, se demandait ce qui allait arriver avec sa sœur, Mélissa Héroux, lorsque ses parents seraient dans l’incapacité de s’occuper d’elle. «Mes parents prennent de l’âge. Ils ont plus de 70 ans. Les gens vivant avec une déficience intellectuelle comme elle, ils ne sont pas en mesure d’être autonomes. Ma soeur ne sait pas lire. Elle ne sait pas écrire. Elle ne comprend pas le temps. Toute seule dans un appartement, ça ne fonctionne pas», explique Mme Héroux, qui habite à Montréal. Plusieurs autres adultes sont dans cette situation à Drummondville et c’est une «grande inquiétude» pour eux.

Elle s’est donc lancée, en compagnie de sa mère, Carmelle Jutras, Yvon Bibeau, Jean Lauzière et Josée Thibeault, dans le projet de créer une résidence communautaire pour les personnes semi-autonomes vivant avec une DI légère ou moyenne sans troubles de comportement. Des résidences du genre existent déjà ailleurs au Québec, comme à Victoriaville, Beloeil et Boucherville.

Le projet n’entre pas en concurrence avec les services offerts dans la région de Drummondville. C’est d’ailleurs pour cette raison que la Corporation de développement communautaire Drummond a permis le développement d’Appartenance Drummond. L’organisme proposera des chambres et des appartements en ville axé sur le «développement de l’autonomie et de la participation sociale».

Outre Mme Héroux, le conseil d’administration d’Appartenance Drummond est composé de Jean Lauzière, Rachel Tessier, Pierre Beaudoin, Suzanne Bédard, Marie-Ève Lavoie et Yvon Bibeau.

Vers la première maison

Le plan d’affaires, déjà avancé, doit être peaufiné par le nouveau conseil d’administration. «Il faut que ça se bâtisse selon la couleur locale», affirme l’un des administrateurs Jean Lauzière. L’organisme souhaite amasser des fonds du milieu, du public et du privé pour financer la location ou l’achat d’une première maison pour les personnes semi-autonomes vivant avec une DI légère ou moyenne ainsi que les services qui y seront offerts. Dans la résidence, les locataires seraient des colocataires qui auraient chacun leur chambre. «L’objectif serait de favoriser le développement de l’autonomie», ajoute Mme Héroux.

Il y aura un employé qui accompagnera les personnes semi-autonomes dans la maison. Le prix des chambres et des appartements sera fixé selon les moyennes du marché.

Les projets suivants seront développés en fonction des besoins de la communauté.

Appartenance Drummond souhaite développer des appartements, dans deuxième temps, pour les personnes vivant avec une DI légère et moyenne ou le trouble du spectre de l’autisme. Les appartements pourraient être équipés d’éléments de domotique pour favoriser l’autonomie et la sécurité des résidents. «Nous sommes très intéressés par les technologies de soutien à l’autonomie développées par l’Université du Québec à Trois-Rivières», précise Mme Héroux.

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