Commerce électronique : il y a du chemin à faire

Commerce électronique : il y a du chemin à faire
Michael Denham

ÉCONOMIE. Michael Denham, le grand patron de la BDC (Banque de développement du Canada) considère que les entrepreneurs ont du chemin à faire dans le domaine du commerce électronique pour égaler ce qui se fait ailleurs, là où la preuve est faite que ça rapporte.

En entrevue avec L’Express avant de débuter sa conférence devant les convives de l’assemblée générale annuelle de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond, à l’hôtel Le Dauphin hier soir, Michael Denham a mis en relief que le «E-Commerce» est moins élevé au Québec et même au Canada qu’aux États-Unis par exemple.

«Le commerce électronique rapporte des dividendes, surtout pour les petites et moyennes entreprises qui peuvent développer de nouveaux marchés ou même de nouveaux segments dans les marchés qu’elles connaissent. Il y a une tendance d’aller vers ça, mais il y a encore du chemin à faire», a déclaré le PDG de la Banque de développement du Canada, qui enchaîne en disant que son organisme a tout ce qu’il faut pour aider les entreprises à se développer dans le commerce électronique.

«Nous avons une expertise à transmettre dans ce domaine et nous pouvons montrer aux entrepreneurs comment s’établir sur le web. De toute façon, on s’en va vers ça. Nous avons des experts dans nos points de services, dont celui de Drummondville (situé sur le boulevard René-Lévesque) et celui de Victoriaville», a-t-il mentionné, précisant que les deux bureaux comptent une dizaine d’employés et plus de 300 clients.

Fier de souligner que la BDC est la seule institution financière qui s’investit exclusivement auprès des entrepreneurs, Michael Denham a profité de son passage chez nous pour annoncer une nouvelle mesure pour aider les PME à prospérer.

«C’est une offre qui permettra aux exportateurs et aux fabricants désirant acheter de l’équipement d’obtenir plus facilement du financement. Je pense que ça va être très pertinent ici à Drummondville. Avec ce prêt, nous cherchons à aider les entrepreneurs qui veulent investir pour augmenter leur capacité de production, tout en protégeant leurs fonds de roulement».

Il a cité l’exemple d’un manufacturier qui est en train de signer un gros contrat aux États-Unis. Pour répondre aux besoins de son client, il devra augmenter sa capacité de production afin de s’assurer qu’il va être capable de livrer sur ses commandes. Il va devoir investir pour acheter de l’équipement et rendre ses opérations aussi efficaces et allégées que possible. C’est ce type de scénario que nous avions en tête lorsque nous avons créé cette offre. Nous pouvons lui accorder un prêt qui couvrira les frais directs et indirects de l’acquisition, y compris le transport, l’installation et la formation des employés. Nous voulons en fait nous assurer que cet entrepreneur a accès à un financement suffisant pour protéger son fonds de roulement. Ensuite, nos spécialistes pourront s’asseoir avec lui pour l’aider à créer une entreprise plus efficace et plus profitable afin de tirer le maximum des bénéfices de son investissement».

Le conférencier a, en terminant, fait l’éloge de la structure économique de Drummondville, faisant remarquer que la hausse des investissements industriels, à hauteur de 20 % dans la région, est de loin supérieure à la moyenne canadienne qui a affiché un déclin de la croissance ces trois dernières années (6 % en 2013, 5 % en 20914 et 4 % en 2015).

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