DRUMMOND.En passant le flambeau de la présidence de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID) à Gerry Gagnon, lors de l’assemblée générale annuelle ce soir à l’hôtel Le Dauphin, André Komlosy lui a aussi remis des dossiers importants à poursuivre.
Celui de la création d’une Chambre de commerce régionale, réunissant celle des Bois-Francs, du Cœur-du-Québec et de Drummond, en est un qui, selon lui, mérite d’être réalisé rapidement, histoire de faire avancer les projets régionaux. «Nous serons plus forts à trois pour inciter le gouvernement du Québec à procéder au doublement de l’autoroute 55 entre Trois-Rivières et l’autoroute 20 et à prolonger la 955 entre la 20 et Victoriaville. Le ministre des Transports Jacques Daoust a été rencontré et le premier ministre Philippe Couillard a reconnu l’importance économique de ce projet. D’ici la fin du mois, nous avons une rencontre prévue avec les ministres régionaux Laurent Lessard et Julie Boulay qui à leur tour font faire pression sur le gouvernement. Il faut jouer la carte de l’économie dans ce dossier, de sorte à mettre en évidence la fluidité des échanges. Ce qui est bon pour la région est bon pour Drummondville», a-t-il affirmé.
Soutenant que la récente annonce d’ajouter, à Drummondville, des ressources supplémentaires en santé mentale est une conséquence de cette pression exercée auprès du CIUSSS-MCQ (Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie/Centre-du-Québec), le président sortant estime que ces deux dossiers caractérisent les intervenants économiques centricois qui veulent se concerter davantage afin de faire progresser le développement régional, «surtout que la disparition de la CRÉ (conférence régionale des élus) a créé un vide qu’il faut savoir combler à notre manière», s’est-il dit d’avis.
Dans son discours devant l’AGA, André Komlosy a réitéré son opinion favorable pour l’intégration des secteurs industriels, touristiques et commerciaux sous un seul chapeau, celui de la Société de développement économique de Drummondville (SDED), les deux premiers y étant déjà. «Je maintiens que ce modèle crée des économies d’échelles dans les coûts de fonctionnement et a pour effet d’accroitre l’efficacité opérationnelle. Cette stratégie,qui a fait ses preuves ailleurs, est nécessaire si nous souhaitons nous attaquer à la tertiarisation de notre économie, cela étant sans négliger notre force du secteur manufacturier». Questionné à savoir si cela signifie l’abolition de Commerce Drummond dans sa forme actuelle, il a rétorqué : «C’est la Ville qui prendra cette décision».
Parmi les autres dossiers, l’avocat drummondvillois continue de plaider en faveur du projet du train à grande fréquence (TGF) de Via Rail. «Cette idée suscite de l’enthousiasme et la CCID poursuivra ses démarches de concertation pour faire valoir la rive-sud comme tracé possible d’une ligne dédiée de transport de passagers. En attendant, on devra s’assurer que l’engagement pris par Yves Desjardins-Siciliano, PDG de Via Rail, d’augmenter de cinq à huit fréquences quotidiennes transitant par Drummondville, puisse se concrétiser rapidement dans un créneau horaire pratique pour la population de la région».
Autre projet que le nouveau président Gerry Gagnon a déjà décidé de prendre à bras le corps, c’est le Centre d’excellence de productivité, qui est appelé à connaître des développements d’ici un an. Le but du Centre d’excellence en productivité est d’aider les entreprises d’ici à profiter de toutes les ressources disponibles, incluant le financement, les connaissances et les nouvelles technologies.
Le passage d’André Komlosy à la présidence de la CCID a coïncidé avec l’année du 200e anniversaire de Drummondville, au cours de laquelle l’organisme a laissé sa marque à travers trois événements importants : le «Colloque du Bicentenaire», qui a vu la mise en place d’une douzaine de comités consultatifs, «Drummondville s’illumine», qui a souligné les succès de nos entreprises manufacturières, et le «Congrès annuel de la Fédération des chambres de commerce du Québec».
