Deux Drummondvilloises affronteront le désert du Sahara en octobre

Deux Drummondvilloises affronteront le désert du Sahara en octobre
Josiane Seyer et Andréanne Tessier se serviront d'un véhicule de type «côte-à-côte» pour réaliser leur périple dans le Sahara.

Josyane Cloutier
VOYAGE. La côte marocaine, près de la frontière avec l’Algérie, sera bondée de femmes en 4×4 et en motocross entre le 13 et le 23 octobre prochain, à l’occasion du 16e Rallye Roses des sables. Le but? Le dépassement de soi… et parcourir 5000 km dans le désert du Sahara, armée seulement d’une boussole et d’un itinéraire. L’Express a rencontré une participante, Andréanne Tessier, qui est originaire de Drummondville.

C’est tout sourire que l’éducatrice spécialisée raconte sa décision. «J’ai beaucoup voyagé, mais cette fois, j’avais envie de sortir de ma zone de confort. Je pense que, pour ça, le rallye est idéal.»

L’aventure commence dans la ville côtière de Ciboure, en France. Ensuite, la mission des participantes consiste à traverser l’Espagne et le détroit de Gibraltar, avant de débuter leur périple dans le désert du Sahara. L’épreuve se termine à Marrakech, au Maroc, après 10 jours de parcours intense.

Les concurrentes, seules ou regroupées en équipes de deux, ont le droit de choisir le véhicule qui leur servira à réaliser l’épreuve. L’éducatrice spécialisée et sa compagne Josiane Seyer, enseignante à l’école primaire L’Avenir, braveront le sable du Maroc dans un véhicule de type «côte-à-côte», moins confortable qu’un 4×4. «Ça nous plaît de recevoir du sable. On n’est pas là pour être dans le luxe», affirme Mme Tessier d’un air déterminé.

«On y va dans l’optique d’avoir du plaisir. C’est sûr qu’il y a un objectif de dépassement derrière tout ça, mais on veut pouvoir vivre une belle expérience. Je pense que ça va être très enrichissant», s’exclame l’éducatrice avec enthousiasme.

Le rallye Roses des sables n’est pas vraiment une course de vitesse, mais plutôt une épreuve d’orientation. «Tout est comptabilisé selon un kilométrage bien précis. Il faut être très minutieux si on ne veut pas sortir de l’itinéraire établi et se perdre. C’est plus de la stratégie que de la vitesse», explique-t-elle. Elle ajoute que chaque véhicule est équipé d’une puce GPS, pour des raisons de sécurité.

La préparation derrière un tel périple est surtout organisationnelle, selon la jeune femme : réserver les billets d’avion et le «côte-à-côte», prévoir les repas, ramasser les fonds nécessaires… Josiane Seyer et elle devront également apprendre à se servir d’une boussole et à réparer un moteur, deux notions qui leur sont complètement étrangères. «On a aucune idée de comment ça marche ces affaires-là! s’exclame Mme Tessier dans un grand éclat de rire. On va devoir apprendre la base, si on veut pouvoir traverser le désert du Sahara par nos propres moyens.»

Le coût de cette expérience? 25 000 $, plus les frais de billets d’avion et de location de véhicule. «C’est tout une préparation, soupire l’éducatrice spécialisée. On ne peut pas débourser tout ça, donc on fait des activités de financement pour pouvoir partir.» Cocktails-dinatoires, tournois de poker et rallye automobile font partie des événements organisés par les deux compères. «Une belle activité qui a du succès peut nous rapporter environ 1000 $, donc on recherche aussi des commanditaires pour nous aider», ajoute-t-elle.

Une partie des fonds amassés par les concurrentes seront partagés entre différents organismes humanitaires : au Québec, ce sont la Croix Rouge, le Club des petits déjeuners, la Fondation du cancer du sein et l’organisme marocain les Enfants du désert qui en bénéficieront.

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