Un groupe de soutien pour hommes victimes d’abus sexuel mis sur pied

Un groupe de soutien pour hommes victimes d’abus sexuel mis sur pied

Le groupe de soutien sera composé de dix hommes maximum et animé par un intervenant du Centre de ressources pour hommes et une intervenante du Centre d'aide aux victimes d'actes criminels. 

SOUTIEN. Le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) Centre-du-Québec et le Centre de ressources pour hommes Drummond (CRHD) mettent conjointement sur pied, à Drummondville, un groupe de soutien pour les hommes victimes d’abus sexuel durant l’enfance, une première dans la région centricoise.

Selon Sophie Bergeron, directrice du CAVAC, et Dominic Martin, directeur du CRHD, le besoin de se retrouver en groupe entre hommes pour discuter de leur vécu leur a été maintes fois nommé.

Jusqu’à aujourd’hui, au Centre-du-Québec, les groupes de soutien pour hommes victimes d’agressions sexuelles étaient inexistants. Ceux-ci n’étaient toutefois pas sans service puisque depuis 2003, le CAVAC leur offrait des rencontres individuelles. Plusieurs ont aussi accès à un suivi psychologique déboursé par un programme d’aide d’employé ou encore par le régime d’indemnisation de l’IVAC.

Les rencontres de groupe, adressées aux hommes de 18 ans et plus, permettront d’aborder le vécu de l’agression sexuelle ainsi que plusieurs autres thèmes, tels que les conséquences, les émotions, les mécanismes de protection, la sexualité et les relations familiales et sociales.

Le groupe sera animé par deux animateurs, à savoir un intervenant du CRHD et une intervenante du CAVAC. Les rencontres débuteront le 20 septembre pour une période de dix semaines.

D’après plusieurs recherches, 16 % (1/6) des garçons subiraient des agressions à caractère sexuel dans leur enfance et /ou adolescence. Plusieurs années peuvent s’écouler avant que ceux-ci se tournent vers des services d’aide, et ce, pour plusieurs raisons.

«Plusieurs n’osent pas aller chercher du soutien de peur de ne pas être cru ou encore parce qu’ils ont honte. Leur socialisation masculine leur a fait croire qu’ils doivent être forts face aux événements de la vie et doivent continuer à avancer malgré ça» affirme Mme Bergeron, soulignant qu’entre 18 % et 20 % de la clientèle masculine fréquentant son organisme ont été victimes d’agressions sexuelles.

Pour information : Karine Beaulne, intervenante au CAVAC, au 819 472-1110.

Objectifs du groupe de soutien

Selon Sophie Bergeron, directrice du CAVAC, intégrer un tel groupe et s’y engager auprès de ses pairs se veut très significatif pour les hommes. Cela permet, entre autres de : • Reconnaître les conséquences de l’agression sexuelle. • Offrir un lieu de partage de moyens et de stratégies adaptatives pour comprendre et gérer les réactions et conséquences reliées aux agressions sexuelles. • Développer entre les participants hommes un réseau de soutien et briser l’isolement.

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