Journée de grève pour les employés de deux résidences privées de personnes âgées

Journée de grève pour les employés de deux résidences privées de personnes âgées
Des employés de la residence Chartwell L'Ermitage. 

GRÈVE. Comme un peu partout en province, les employés syndiqués des résidences privées Chartwell L’Ermitage et Bousquet étaient en grève mercredi pour réclamer de meilleures conditions de travail, notamment une hausse de leur rémunération moyenne à 15 $ l’heure.

«Actuellement, le salaire moyen est de 12,50 $. J’ai des gens ici qui gagnent 11,59 $ après 15 ans d’expérience, ce n’est vraiment pas beaucoup. Surtout quand on pense que la majorité travaille à temps partiel. Ça n’a pas de bon sang quand il faut faire vivre une famille», s’indigne Linda Michaud, conseillère régionale du Syndicat québécois des employés de service (SQEES-FTQ).

Les syndiqués, en majorité des femmes, sont des préposées aux bénéficiaires et à l’entretien ménager ainsi que des infirmières auxiliaires, cuisinières et réceptionnistes. Plusieurs d’entre elles n’ont pas de convention collective depuis 2014. «Ça commence à urger», lance Mme Michaud.

Quatre séances de négociation ont déjà eu lieu, mais rien n’a été réglé, selon elle.

«On n’a même pas défini les termes, par exemple c’est quoi un salaire. On sent que le groupe Chartwell veut nous étirer ça, parce qu’il n’a pas encore de date à nous offrir pour renégocier», fait-elle savoir.

Si les négociations n’aboutissent à rien, les employés n’écartent pas la possibilité de faire d’autres journées de grève pouvant éventuellement mener à une grève générale illimitée.

«Si ça ne débloque pas, on a un mandat pour faire une grève illimitée. Ce n’est qu’un début pour dire aux employeurs qu’on est sérieux», soutient-elle.

Les employés débrayaient à tour de rôle pour respecter la loi sur les services essentiels.

«En fait, les gens devaient "grèver" 10 % de leur temps de travail», précise Mme Michaud.

Elle confirme que certaines tâches, par exemple, l’époussetage dans les chambres n’ont peut-être pas été effectuées et que les repas ont pu être servis dans de la vaisselle jetable, mais rien pour compromettre la santé et la sécurité des personnes âgées.

Le mouvement de grève touchait environ 3000 travailleurs de 42 résidences privées dans toute la province, dont environ la moitié est située dans la grande région montréalaise.

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