ÉDUCATION. Les coupures dans l’éducation ont des répercussions non seulement dans le secteur public mais également dans les établissements privés, comme en fait foi l’exercice de rationalisation qui a emporté le poste de directeur général adjoint au Collège Saint-Bernard qu’occupait Luc Gaudreau.
Le principal intéressé n’a pas voulu commenter, disant s’en remettre aux explications du directeur général Dominic Guévin qui a ainsi exposé la situation : «Ce n’est pas de gaieté de cœur que j’ai dû prendre la décision de mettre fin à l’emploi de Luc Gaudreau, qui nous a rendu de fiers services et qui demeure une excellente personne. Le gouvernement a sabré dans l’éducation et cela nous affecte, combiné au fait que les coûts augmentent, notamment dans le transport scolaire. C’est en région que ces coupures font le plus mal», a-t-il soumis.
Selon M. Guévin, ce ne sont pas tous des parents riches qui envoient leur enfant dans un établissement privé. «Certains se saignent à blanc pour y arriver. Ici, nous avons 200 élèves qui sont boursiers. Le nombre d’élèves au Collège Saint-Bernard est passé de 1500 à 1400 au cours des dernières années. Cette perte de 100 élèves constitue un manque à gagner de 800 000 dollars (8000 $ par élève, dont 4000 $ payés par les parents). Dans ces conditions, je n’ai pas le choix de prendre des mesures, mais je ne couperai pas dans les services à l’élève. Moi, je le garderais bien Luc, mais nous n’avons plus la possibilité de conserver ce luxe qui remonte à l’époque d’Alexandre Cusson, il y a 10 ans. Les temps ont changé, le gouvernement nous supporte moins alors que les coûts augmentent. J’ai dû faire un effort de saine gestion», de faire valoir celui qui est arrivé en poste en juin 2015.
Le Collège Saint-Bernard, qui offre, entre autres, les programme du primaire, du secondaire, de sports-études et de arts-études, emploie 200 personnes.
