Changements de zonage : meilleure communication demandée à la Ville

Changements de zonage : meilleure communication demandée à la Ville
Éric Blanchette a critiqué la Ville dans sa façon de communiquer avec les citoyens de Drummondville.

INFORMATION. Deux citoyens de Drummondville, Éric Blanchette et René Robichaud, ont dénoncé, lundi, lors d’une assemblée publique de consultation, la façon dont la Ville informe les citoyens sur les changements de zonage.

Lors de la modification d’un règlement d’urbanisme, la Ville a le devoir légal de publier un avis dans le journal local, mais n’avise pas les citoyens d’autres façons, sauf dans les cas considérés litigieux par Drummondville. Dans ces cas, elle consulte davantage les citoyens concernés.

Éric Blanchette et René Robichaud considèrent que la Ville devrait en faire davantage pour informer les citoyens. Ils se sont présentés à l’assemblée publique dans l’objectif d’obtenir plus d’informations sur le projet de transformer le statut «unifamilial» de 11 lots sur le chemin du Golf, où ils résident, en habitations «intergénérations».

Selon MM. Blanchette et Robichaud, une lettre aurait dû être envoyée aux citoyens concernés par le changement de zonage. Ce devrait être le cas pour tous les changements de zonage qui impliquent moins de 50 résidents, selon eux.

«Les chances que je tombe sur ce projet dans cette section du journal (les avis publics), c’est de l’ordre de la loto 6/49, estime Éric Blanchette. C’est fait pour qu’il n’y ait personne à l’assemblée.»

La Ville dit recevoir les critiques de MM. Blanchette et Robichaud. «L’information est là. Elle est publique. Elle n’est pas cachée», soutient le conseiller Yves Grondin.

Améliorations en vue

Drummondville songe d’ailleurs à avertir, en plus des avis publics, les citoyens de ces changements par le biais du web, sous forme d’une alerte ou d’un courriel. «Nous devons d’abord respecter la loi qui nous oblige à faire des avis publics, mais nous travaillons sur d’autres projets pour communiquer avec les citoyens», précise M. Grondin.

D’«unifamilial» à «intergénérations»

Éric Blanchette et René Robichaud craignent également qu’une modification de zonage en entraine d’autres. Ils redoutent en particulier la construction d’un logement de plusieurs étages, comme c’est le cas du 491, chemin Hemming. Un projet qui pourrait faire diminuer la valeur et la quiétude des résidences environnantes, selon MM. Blanchette et Robichaud. «C’est un désastre dans ce coin. On ne veut pas ce genre de tour dans notre voisinage», affirme Éric Blanchette.

Le citoyen qui a demandé ce changement de zonage pour pouvoir accueillir une résidence intergénérationnelle avait entamé les travaux avant d’obtenir l’autorisation de la Ville. Cette dernière, qui fait des inspections chaque année, a constaté la faute commise lorsque les travaux étaient avancés. Le citoyen avait alors le choix d’arrêter le projet, de corriger le projet ou de demander un changement de zonage. Il a choisi la dernière option. Selon le directeur du service de l’urbanisme de Drummondville, Denis Jauron, 99 % des cas de changement de zonage pour des habitations «intergénérations» se déroulent sans anicroche.

Éric Blanchette et René Robichaud ne savaient pas, lundi soir, s’ils iraient de l’avant avec la création d’un registre pour contester le changement de zonage. Les balises de la Ville en matière d’habitation intergénérationnelle semblent les avoir rassurés. Parmi celles-ci, elle doit contenir des membres d’une même famille et avoir l’air d’une résidence «unifamiliale».

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