INAUGURATION. Comme ce fut le cas pour le campus de l’UQTR, c’est sous la pluie qu’a été effectuée aujourd’hui la pelletée de terre protocolaire de la future bibliothèque de Drummondville en présence du ministre de la Culture Luc Fortin, du maire Alexandre Cusson et de plusieurs invités.
«Une société forte est tributaire d’une culture accessible et diversifiée. La population drummondvilloise a unanimement manifesté le désir d’avoir une bibliothèque qui répond aux besoins et aux aspirations d’une communauté moderne, tournée vers l’avenir et fière de son identité», a déclaré le ministre Fortin, soulignant que l’édifice qui s’élèvera au 425 rue des Forges, dans environ un an, est «à l’image des nouvelles bibliothèques multiservices, non plus seulement limitées aux livres».
En effet, le projet comprendra de nombreuses zones pour les diverses clientèles fréquentant le lieu, dont un café, une salle multifonctionnelle, deux jardins, le Service des arts, de la culture et de l’immigration de même que la Société d’histoire de Drummond, la Société de généalogie et la Guilde des artistes. Un gradin constituera à la fois un espace pour les familles et un endroit privilégié offrant une vue sur la patinoire, ou encore, en été, sur une zone aménagée où se déroulera une foule d’activités. Deux entrées permettront aux utilisateurs d’y accéder, par les rues des Forges et Lindsay.
En plus de ce projet de 5061 mètres carrés, on y trouvera les bureaux administratifs des services à la population, des loisirs et de la vie communautaire et des ressources humaines. Cet ajout de 625 mètres carrés au projet initial représente un investissement de 2 M$ puisé à même le fonds de roulement de la Ville de Drummondville.
«J’ai bien hâte de voir cette belle structure», a pour sa part exprimé le maire Alexandre Cusson. «Je n’oublierai jamais que j’avais exigé une entente signée par le gouvernement alors que je craignais un changement de parti au pouvoir à l’aube de la campagne électorale de 2014 (les libéraux ont alors été élus) et je m’en félicite aujourd’hui. Nous faisons un pas de plus pour nous sortir du tiers-monde des bibliothèques. Le frère Come Saint-Germain serait fier de nous. Dans un rayon de 2,4 km, on atteint plus de la moitié de la population de la ville. L’endroit est stratégique et sera desservi par les services de transport en commun, donc très accessible».
Certification LEED
Ce projet bénéficie d’une subvention de 6,5 M$, accordée à la Ville par le gouvernement du Québec, par le biais du ministère de la Culture et des Communications dans le cadre de son programme Aide aux immobilisations. Une somme de 4 M$ provient de la récupération d’une partie de la taxe sur l’essence, en vertu d’une entente Canada-Québec. La Ville fournit pour sa part le reste du financement, soit 10,5 M$.
C’est au consortium formé des firmes Chevalier Morales Architectes et DMA Architectes qu’a été confiée la création du bâtiment. Notons que ces firmes sont renommées pour la réalisation de nombreuses bibliothèques au Québec.
Comme l’a précisé le directeur général Francis Adam, la bibliothèque aura la certification LEED, favorisant l’atteinte des objectifs du plan de développement durable. «La performance énergétique sera telle que nous pourrons réduire la consommation totale de près de 40 %. Une des mesures à retenir est celle de la récupération de la chaleur sur les rejets du système de réfrigération de la patinoire adjacente qui servira à chauffer la bibliothèque et vice-versa, puisque le froid que l’on retire du chauffage de la bibliothèque, plutôt que le rejeter, sera utilisé pour réfrigérer la patinoire».
