Incendie du dépanneur de L’Avenir : enquête et projets sur la table

Incendie du dépanneur de L’Avenir : enquête et projets sur la table

INCENDIE. Alors que la Sûreté de Québec et une firme enquêtent sur le feu qui a rasé le dépanneur de L’Avenir, la reconstruction du bâtiment demeure incertaine.

Trois enquêteurs sont sur le dossier. «L’enquête progresse bien. On veut aller au fond des choses. C’est une grosse perte pour la communauté, raconte le directeur adjoint du service de sécurité incendie de L’Avenir, Daniel Deak. On a tout fait pour sauver le bâtiment, mais le feu l’a emporté.» Un total de 35 pompiers de L’Avenir, de Wickham, de Durham-Sud et de Drummondville a combattu les flammes, dans la nuit du 24 au 25 février, dans des «conditions difficiles».

La cause est jugée «accidentelle» pour l’instant, indique M. Deak. Les flammes auraient pris forme à l’arrière du dépanneur dans la rallonge. La compagnie d’assurances du propriétaire du dépanneur, Wei Tang, a également visité les lieux. L’enquête est en cours depuis le 25 février, le lendemain de l’incendie.

La reconstruction incertaine

Wei Tang n’a toujours pas décidé s’il allait reconstruire le dépanneur de L’Avenir, comme il est en attente du résultat de l’enquête. L’entreprise Enseignes L’Avenir, qui logeait dans le bâtiment, pourrait être déménagée à la Maison de la culture de la municipalité de façon temporaire. Poste Canada n’a pas décidé où serait déplacé leur service pour les colis du village.

Une centaine de citoyens de L’Avenir ont participé à l’assemblée qui portait sur l’avenir dépanneur, lundi soir, dans la sacristie de l’église Saint-Pierre-Apôtre.

Les citoyens ont posé de nombreuses questions notamment sur la sécurité des lieux et sur l’avenir du service postal. Le maire, Jean Parenteau, a assuré qu’il demanderait bientôt à Wei Tang d’installer une clôture autour des décombres, dont il a la responsabilité. Le site devrait être nettoyé d’ici un mois, une fois l’enquête complétée. «Tant qu’elle n’est pas finie et qu’on ne sait pas si M. Tang reconstruit, on nage dans le mystère», affirme M. Parenteau, devant une salle comble.

L’Avenir mettra en place un comité pour discuter «de ce qui se fera avec le centre du village», là où il y avait le dépanneur. Quatre citoyens se sont proposés pour siéger à ce comité, lors de l’assemblée.

Certaines personnes présentes ont proposé de lancer une épicerie sous la forme de coopérative comme leur voisine, la municipalité de Durham-Sud. «Ç’a été ardu et compliqué, mais aujourd’hui ça fonctionne, rappelle le maire de L’Avenir. Lancer un mouvement coopératif, c’est un défi.»

Une station-service en bordure de la 55?

Un promoteur, Sylvain Fleury, tente de dézoner des terrains agricoles qu’il possède en bordure de l’autoroute Joseph-Armand-Bombardier pour offrir «un service autoroutier». Il pourrait y avoir un restaurant, une station-service et une aire de repos pour les camionneurs à la sortie 103. «Nous avons appuyé le l’entrepreneur dans ce dossier. Ça sera une bonne chose pour L’Avenir, soutient Jean Parenteau. C’est un autre dossier; est-ce qu’on construit un dépanneur au centre de la ville et un autre près de la 55? On est un peu dans l’insécurité dans ce dossier-là.»

Le conseil municipal de L’Avenir a adopté à l’unanimité une recommandation qui appuie le projet de M. Fleury. Le terrain visé aurait des «perspectives agricoles limitées», selon l’agronome-pédologue, Lauréan Tardif. «Le projet du demandeur entrainera des impacts économiques importants pour la municipalité et la région. (…) Il a reçu l’appui unanime du milieu», rapporte le procès-verbal de L’Avenir du 1er juin 2015.

La Commission de protection du territoire agricole du Québec a rejeté une demande similaire, instiguée par Robert Côté, le 10 octobre 2000.

 

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