Dominique Brown à la conquête du monde avec le chocolat

Dominique Brown à la conquête du monde avec le chocolat
La Jeune Chambre de commerce de Drummond (JCCD)

Éliza B.Lafond –
CONFÉRENCE. Les mots «innover», «croissance» et «à la conquête du monde» ont raisonné souvent dans la salle de réception de l’hôtel Best Western de Drummondville, mercredi soir, alors que Dominique Brown, président de Chocolats Favoris, racontait aux invités son chemin parcouru afin de réaliser son rêve.

En guise d’introduction, devant une salle comblée de jeunes entrepreneurs drummondvillois, l’homme d’affaires qui se cache derrière le grand succès que connaît la chocolaterie, a confié sa fixation sur son désir de conquérir le monde, relatant au public que tout projet part d’un rêve. «Quand j’étais jeune, j’avais une fixation sur les jeux vidéo. Je me suis dit que j’allais avoir ma propre compagnie dans ce domaine et que j’allais également être le numéro un dans le monde».

C’est donc à partir de cette prémisse et la plus grande des ambitions que Dominique Brown s’est lancé à pieds joints dans l’univers de la programmation du jeu vidéo, mettant au monde en 2002, à l’âge de 22 ans, Beenox, sa propre compagnie. «J’ai démarré ça en me disant que j’allais faire essentiellement ce que plein de gens font en jeux vidéo, mais parce que je suis dont bien plus intelligent qu’eux, je vais le faire mieux», a-t-il révélé avec une pointe d’humour, se remémorant la vision naïve et facile qu’il avait du domaine entrepreneurial avant que la réalité le rattrape.

Au moment où Beenox était devant le gouffre de la faillite, «l’importance de l’innovation comme un facteur essentiel de croissance», comme le soutient M. Brown, est apparue dans sa vie. De cette approche est arrivé l’essor de la compagnie, passant de 6 employés à plus de 515 en 2005. «Beenox est devenue la compagnie numéro un au monde avec des valeurs axées sur l’innovation», explique-t-il.

En 2010, M. Brown tire sa révérence parce que le créateur qu’il est étouffait. «Je voyais devant moi un long fleuve tranquille et insupportable avec la compagnie», raconte celui qui manquait de défis dans sa vie.

Ce besoin le mène à l’acquisition de la chocolaterie de l’île d’Orléans avec quelques partenaires. Un commentaire, selon lequel le chocolat de chez Chocolats Favoris est meilleur que celui de sa chocolaterie, lancé par une dame, lui met la puce à l’oreille. Être bien n’est jamais assez pour le créateur assoiffé qui désire être le meilleur. Il achète donc Chocolats Favoris en 2012. M. Brown explique qu’à ce moment, l’entreprise n’avait pas la popularité qu’elle connaît présentement.

«Initialement, mon objectif n’était pas de faire exploser l’entreprise, c’était simplement un petit placement», raconte-t-il en se permettant d’en rire. Il ajoute également que «plusieurs personnes croient que j’avais un gros plan, une stratégie au départ alors que je n’en avais aucunement».

«Vous seriez choqués de constater à quel point je ne connaissais rien dans le chocolat à l’époque», s’est exclamé le président de la bannière. L’important pour lui, c’était de comprendre ce qui excitait le monde à propos du chocolat. «C’est le chocolat liquide qui allait projeter l’entreprise», a réalisé M.Brown.

Son processus de création et de marketing? Se mettre dans la peau des clients. Tout est développé en fonction de l’expérience client. De là est né le design, l’arrivée des 12 sortes de chocolats liquides, puis l’apparition des produits en conserve.

Chocolats Favoris est maintenant sur la bouche de tout et chacun. Alors que 13 Chocolats Favoris sont en place au Québec, une douzaine d’établissements ouvriront dans les trois prochains mois. L’objectif de M. Brown? Rien de moins que d’exporter le concept et d’atteindre 100 millions comme chiffre d’affaires d’ici 2020.

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