Le tourisme accessible, un potentiel à exploiter

Le tourisme accessible, un potentiel à exploiter

Dézy Guimont

CONFÉRENCE. Parce qu’il y a encore de l’amélioration à faire en termes d’accessibilité des lieux touristiques, la Drummondvilloise Stéphanie Martin souhaite sensibiliser les acteurs de la région en offrant une conférence sur le tourisme accessible, le 28 avril, à l’Hôtel et Suites Le Dauphin.

«Faciliter les déplacements et l’accès à tous les services favorise la participation sociale des citoyens et le dynamisme des communautés. De plus, ça stimule l’économie locale», estime Mme Martin.

Intitulée Le tourisme accessible : un marché en pleine expansion, cette conférence s’adresse aux professionnels de l’industrie touristique, aux commerçants, aux politiciens et aux organismes à but non lucratif.

C’est après avoir complété une maîtrise en Sciences en matière de handicap au Trinity College de Dublin, en Irlande, que Stéphanie Martin s’est spécialisée dans le domaine du tourisme accessible.

«Étudier à l’étranger m’a donné une vue unique sur le monde et sur le tourisme. Ayant moi-même vécu des difficultés et rencontré des obstacles en tant que personne avec un handicap physique, j’informerai, par cette conférence, de l’importance de l’accessibilité au niveau social et économique», indique-t-elle, en soulignant que, selon ses recherches, il y a encore du chemin à faire au Québec.

Elle donnera également des exemples de bonnes pratiques qui se font ailleurs sur la planète.

«Il y a toujours moyen d’arriver à faire quelques changements sans que ça coûte trop cher. Il s’agit d’être ingénieux et de réfléchir aux bonnes solutions», se dit-elle d’avis.

À Drummondville, plusieurs lieux touristiques pourraient être mieux adaptés, souligne la conférencière en faisant référence, entre autres, au Village québécois d’antan et au Musée populaire de la photo.

«Je suis consciente que pour le Village, il y a le caractère historique à respecter et que chaque modification est rattachée à un coût. Mais sans nécessairement rendre accessibles toutes les maisons, il y aurait peut-être lieu d’une part, de mettre une rampe d’accès à certains bâtiments. Pour le reste, il serait possible de faire un montage vidéo de visites virtuelles qui pourrait être visionné sur les lieux. En ce qui concerne le Musée de la photo, comme il est au sous-sol de la basilique Saint-Frédéric, je n’ai jamais pu y aller», précise-t-elle.

«Je comprends que ces organisations doivent composer avec des budgets plus restreints, mais une des solutions est le partenariat. Il y a toujours moyen de trouver de l’argent et j’en sais quelque chose», a-t-elle enchaîné.

Soulignons que la clientèle du tourisme accessible comprend non seulement les personnes ayant un handicap physique ou intellectuel, mais également les aînés et les familles avec bébé.

Tous les profits générés par cette conférence seront versés au Regroupement de défense des droits sociaux (RDDS) de Drummondville.

«Puisqu’il y a des personnes à mobilité réduite qui font appel aux services de l’organisme, la question de l’accessibilité est un sujet que nous trouvions important de promouvoir. Nous avons été émerveillé par le cheminement de Stéphanie et par ses connaissances, donc on voulait la faire découvrir aux gens», mentionne Dézy Guimont, vice-présidente.

Les places pour cette conférence sont offertes au coût de 20 $. Pour réservation : 819 472-8601 ou administration@rddsdrummond.net.

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