Alain Côté à la CCID : «Un beau cadeau de la vie»

Alain Côté à la CCID : «Un beau cadeau de la vie»
Alain Côté est décédé le 29 juin.

La fonction de directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID), que vient de quitter le nouveau retraité Alain Côté, après dix ans de loyaux services, a été pour lui un beau cadeau de la vie.

«D’être aux premières loges pour voir se réaliser de gros dossiers tels que le campus de l’UQTR, le Centrexpo et le prochain Centre famille-enfant, ça m’a nourri. Je peux dire que la dernière décennie a été très bien remplie à Drummondville», de constater le jeune homme à l’aube de ses 65 ans.

Alain Côté ne se destinait pas à ce travail, à tel point qu’après avoir posé sa candidature, en octobre 2006, il a demandé à Robert Pelletier et Johanne Marceau, à l’époque président et présidente sortante de la CCID, qu’on la retire. «Après y avoir pensé deux fois, j’ai réalisé que c’était une grosse job et ça me faisait peur un peu. Après tout, j’étais un gars d’usine, habitué dans les relations de travail. Mais, on m’a rappelé et on m’a convaincu de passer en entrevue. Finalement, quelques jours plus tard, j’ai reçu un appel m’informant que si j’étais intéressé j’avais l’emploi. Bon, ce n’était pas prévu dans mon plan de carrière, mais je me suis lancé et ce fut, au bout du compte, un beau cadeau de la vie. Je n’aurais pu avoir mieux».

Avec le recul, Alain Côté doit admettre que son cheminement professionnel, sans trop qu’il le sache, le conduisait tout droit vers cette fonction de directeur général de la CCID. Après des études en communications à l’Université d’Ottawa, il est revenu à Drummondville en 1976 pour être engagé par L’Express durant trois ans. Le journal, propriété à l’époque de Roméo Clément et Claude Nault, était situé sur la rue Heriot, près de la rue des Forges. «Trois ans plus tard, Roméo Clément a décidé de couper 50 % du personnel et, comme nous étions deux journalistes, c’est moi qui fut choisi…»

C’est alors que débute une incursion de 25 ans dans le monde du textile. D’abord à la Celanese, où il est embauché pour voir pourquoi, selon le mandat de la direction, la grève a duré si longtemps. «La grève a duré six mois pour 300 travailleurs. Les dirigeants s’étaient éloignés de la population, de leurs employés et des élus locaux. J’ai eu à améliorer toutes ces relations. N’empêche que la Celanese a fermé ses portes en 2000. Je suis passé à la Sylvania dans les mêmes fonctions et, en 2003, j’ai été engagé par Teinturiers Élites en tant que de directeur des relations humaines et des communications», se souvient-il.

C’est en avançant dans son travail de DG à la CCID qu’Alain Côté se rend compte que son expérience dans le textile et dans les communications ne pouvait pas mieux le préparer aux défis nouveaux de la CCID.

«Je suis fier d’avoir amené la Chambre là où elle est aujourd’hui. Au début, les relations n’étaient pas bonnes avec la Fédération des chambres de commerce. Aujourd’hui, nous avons un siège au conseil d’administration de la fédération et nous sommes maintenant la 11e chambre en importance au Québec. Mon travail a toujours été facilité par la formidable capacité des drummondvillois à créer des concertations et des mobilisations pour concrétiser des dossiers», de faire valoir celui qui entend rester impliqué dans différents conseils d’administration, incluant celui de la Maison des arts, celui du RID (Regroupement interculturel de Drummondville) et celui du Mondial des cultures.

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